Première Centurie du Khan-Ur
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[Récit] La famille, le sang, l'honneur, la loyauté. Tel "Sra" ma devise.

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Message par Reiva Sra SpectreNuit Ven 4 Avr - 0:00

< Aley était en convalescence on ne sait trop où, sa chambrette au canton des gladiums recelait pleins de mystère sur elle. Peu de Charrs savaient alors qu'elle était toujours refusé au canton des Héros et devait donc loger dans les sous-sols, avec les "rats", les "sous-charrs". Elle ne faisait jamais part de ce détail, si bien qu'un oeil avisé, pouvait difficilement voir la gravure sur l'une des portes de bois en mauvais état, pleine d'humidité déjà et y décrypter le nom de la Charr, gravé surement avec ces propres griffes pour marqué son territoire: "Aley Sra". La porte pouvait être enfoncer non sans mal, elle était déjà à moitié par terre, s'accrochant à ces gonds par on ne sait quel force. Mais personne n'osait, depuis cette incartade avec un Gladium quelconque qui avait provoqué la nécromante, cette dernière, en furie, avait faillit le rouer de coup et s'arrêta au moment de porter le coup de grâce. Elle s'était enfermée dans sa chambrette, et plus aucuns gladiums n'essayaient d'y entrer ou de la titiller. De pauvres fous essayaient encore, mais on entendait souvent des rumeurs comme quoi la nécromante se vengeait et était le cauchemars de nombreux gladiums, peu importe leur force. Aley passait comme une ombre, rasant les murs et s'enfermait, surveillant que personne ne puisse cafter à la Centurie où elle logeait encore.
La chambrette était dés plus classique, petite, exigüe, n'importe qui aurait souffert de l'étroitesse du lieu, de l'odeur du bois pourris qui stagnait dans l'air. Les bruits courants sur les murs, harcelant n'importe qui voulant dormir. Des rires, des cris encore des rires, des soupires, des cris, encore plus de bruits. Les murs étaient recouverts par des tentures étranges aux couleurs chaudes et chatoyantes, représentant les esprits des Cimefroides, le Loup par excellence et l'ours régnait en maître sur les murs de sa chambrette. Masquant un peu - si peu - l'état misérable de son logis de fortune. La charr avait seulement deux meubles: son lit où trônait un matelas ridiculement fin et bosselé et un bureau d'un bois massif. Les rares emplacements de murs sans tentures, on pouvait apercevoir des marques d'impacts et quelques tâches de sang. Nulle doute qu'Aley passe ces nerfs sur les murs de temps à autres, eux, au moins, ils n'ont pas mal.
Sur le bureau traîne un nombre non-négligeable de paperasse, parfois des documents officiels que n'importe quels soldats peut se fournir, parfois des écris plus anciens certainement des "chapardages" ou des "emprunts" pour des raisons qui ne regarde qu'elle. Les piles de livres manquent de tomber sur le sol, des cartes du monde dégoulinent d'un autre bout du bureau, des plumes d'écritures s'étalent entre le reste et les quelques étagères posé sur le bureau manque de s'étouffer tant elles sont farcis de livres. On peut y déceler la nature curieuse d'Aley en un regard, les livres passant de "Sortilège et Maléfice de Nécromancie Majeur" à "Comment survivre en gardant des chaussettes propres." ou encore "Traité de politique Charr, de Khrofer" et finir par deux ou trois tomes d'une saga romancé des légendes Norns ou d'une autre race.
Passons, sur le sol, des tapis miteux empêchent quiconque de toucher de ces pattes ou de ces bottes, le sol gorgé d'eau et crasseux du canton des Gladium, sur ces mêmes tapis, s'échelonnent les vêtements de la Charr. Passant des tenues discrètes de civil à ces différentes armures. Les couleurs parsèment le sol, on dirait un champ, touches de couleurs essayant de chasser l'ambiance morne et honteuse de ce lieux.
Dans un coin, se trouve une vieille corbeille d'osier retenue par des sangles de cuirs souples, à l'intérieur se trouve peut-être une dizaine -non, une quinzaine- de bâton différents. Certains sont dans des bois précieux, gravés et sculptés, d'autres sont en métal ou dans des bois plus communs, certains sont décorés de babioles et de fanions de couleurs, d'autres sont dés plus simples et ne semblent pas avoir - à priori - de propriété spéciale. A côté, accroché d'un vulgaire clou, pendouille une ceinture où trône cinq dagues, deux focus différents -l'un provenant sans doute de Rata Sum vu son aspect "glyphyque" et l'autre des Cimefroides.- ainsi qu'un sceptre d'un bois noir, sans fioriture.
Sur le lit, d'épaisses couvertures s'entassent au bout, ainsi que deux peaux de dolyak pour tenir chaud et alléger la souffrance quotidienne de dormir sur un tel matelas.
Quelques boîtes sous le lit, une corbeille pleine à craquer, des babioles aux murs, rien de plus.
Ah... Si... Un carnet. Non, plutôt un livre au vu de sa taille. Epais, grand, la couverture faîte de cuir rigide teinté d'un bordeaux classique, une lanière de cuir de même couleur pour le fermer. Le cuir est gravé d'une phrase et d'un symbole étrange où on peut lire les lettres "SRA" enlisé dans un noeud celtique, la phrase en-dessous est celle-ci "La famille, le sang, l'honneur, la loyauté.", tout en bas à droite, se trouve gravé le nom de la Charr sans surprise "Aley Sra".
Sur la quatrième de couverture, se trouve un autre nom "Tranchrêve", juste en-dessous, un autre semble avoir été rajouter plus tard :"Servenuit".
On comprend bien vite qu'on est devant le grimoire personnel d'Aley voir son journal intime, peut-être le récit de ces aventures ?! Sans plus tarder et dans la confiance que la Charr ne reviens pas de si tôt, on l'ouvre pour en découvrir quelques récits.>

___________________________________________

<Vous ouvrez l'imposant livre et tombez sur un récit étrange et bizarre, en lisant, vous avez l'impression d'être présent lors de la scène, happé par votre lecture.>

Je ne pourrais certainement jamais décrire la plénitude et le bien-être que je ressens quand je me perds dans les Cimefroides. Ce calme, cet apaisement, on dirait que plus rien n'existe ou n'a existé. Tout est figé sur place. Le monde, la vie, le passé, tout semble arrêté attendant le bon moment pour redémarrer. Je crois que si on me donnait le choix, je ne ferais jamais redémarrer le monde. Je resterais là, sur le col de Lornar à regarder pendant des heures sans me lasser, les montagnes, mes montagnes. Avec le vent qui souffle fort ou par avis de tempête, on entends comme des hurlements, des cris, des sortes de chants. Ce sont les montagnes et le vent qui chantent !
La première fois que je l'ai entendue, j'ai pris peur et je me suis terrée dans une crevasse dans la roche pour ne pas être frapper du joug des esprits du Givre. Puis, au fur et à mesure de mes passages ici, j'ai su l'apprécier, l'adorer même et parfois aller le chercher.
C'est un délice pour les sens, ça me broie l'estomac, me coupe la respiration et me donne cette furieuse envie de crier, d'hurler dans le vent que je suis là, j'existe, de faire comme les Norns de l'esprit du Loup, chanter à mon tour dans le chaos pour l'entretenir et en faire partie.
Je ne peux pas comprendre ces Charrs dont la curiosité n'est pas aiguisé, ceux qui ne font que rester planté à la Citadelle et à attendre qu'on leur ordonne quelques choses. Mon esprit est comme une machinerie du fer: il fonctionne sans cesse. Je ne peux pas rester les bras croisé ou l'esprit au calme, il me faut toujours quelque chose à étudier, découvrir, creuser, mon appétit du monde n'a jamais été aussi vorace que lorsque j'ai découvert les Cimefroides et la paix qu'elles m'apportaient.

< Vous sauter le reste du monologue, descendez prestement sur un autre passage. >

Quelques enfants Norns sont amassés devant une porte entrebaillée, ils s'entassent les uns contre les autres -et sur les autres- en prenant bien garde de ne pas pousser plus la porte pour ne pas donner leur présence aux adultes. Il y a cinq Norns autour d'un lit, trois hommes, deux femmes. L'une d'elle à le dos courbé par la fatigue et le poids du temps sur ces épaules, elle se maintiens grâce à une canne bucolique décoré - sans doutes - par les bambins derrière la porte. Les adultes parlent à voix basse, on ne distingue pas très bien ce qui est le centre de leur discussion ou ce qui se cache dans le lit.

« Qu'allons-nous faire d'elle ?
- Est-elle seulement encore en vie ?
- Bien sûr qu'elle l'est ! *Une voix vieille, égratiné par le temps* Et nous en prendrons soin. On nous a payé pour et quand je donne ma parole, je ne crache pas dessus.
- Mais... Enfin... Nannie, c'est une -
- Je me fiche de savoir si c'est une Asura ou une de ces grandes plantes vertes qui parlent ! *Frappe de sa canne le sol* Tout ce que je sais c'est qu'on nous l'a déposée: blessée, frigorifiée, inconsciente, aux portes de la mort. Ce village n'est pas une forteresse et encore moins la capital, nous connaissons les tourments de la montagne et nous viendrons en aide à n'importe quels voyageurs qui en a besoin. *Nouveau coup de canne, plus féroce* De plus les trois autres charrs qui l'ont amenés ont payé rubis sur ongle sa pension complète et ses soins. Nous lui apporteront sans rechigner. Est-ce bien clair ?! *La voix ne semble pas laisser d'autres alternatives, en fait, beaucoup de Norns doutent que ce soit une vraie question.* Bien. Lùdge, mon petit, enlève-moi ce haut et réchauffe-là. »

Un grand fratras se fait entendre, la porte s'ouvre soufflée par la chute des six enfants Norns qui se plaignent de douleurs. Les adultes se retournent, leur jette un coup d'oeil glacial puis la vieille dame offre un sourire peu rassurant.

« Mais qui voilà... Nos chers bambins indiscrets qui écoutent aux portes avec la discrétion d'un Dolyak dans un magasin de verreries... *Le ton est sinistre, certains enfants pâlissent d'autres grimaces* Filez vous occuper de vos corvées avant que je vienne vous corriger à coups de canne ! *Dans un nouveau capharnaüm tout les enfants disparaissent, dévalant les escaliers en faisant grand bruit. La vieille dame soupire et se tourne vers les Norns* Veillez sur elle, apportez à manger à Lùdge et que les femmes la nettoie et lui réchauffe le corps sous eau brûlante chaque jour, nettoyez et pansez ces plaies, je m'en vais écrire une missive pour requérir l'aide du guérisseur. Considérez que cette Charr fait partie des nôtres. »

Sans un regard en arrière, la vieille dame sort et ferme la porte de la chambrette toute fait de bois luisant sous le vernis dans une ambiance chaleureuse et chaude. Ledit Lùdge écarte les quatres couvertures et la peau de dolyak mis sur la Charr. Si on peut encore appeler ça "une charr". Son corps est cadavérique, amaigris, ces os se distinguent non sans mal sous sa peau et on peut même voir son coeur battre faiblement dans sa cage thoracique. Son pelage est crasseux et terne, la truffe brûlante, certains crocs cassés, ces griffes abîmés voir arrachés. Son épaule gauche est entièrement bandé ainsi que son bras, le bandage porte déjà les couleurs du sang qui l'imbibe et d'autres nuances de couleur surement dû à la cicatrisation ou aux baumes Norns pour la guérir. Plusieurs autres bandages sont visibles, autour de sa gorge, autour de ces poignets et l'un sur sa cuisse suppure encore.
Ces cheveux ont été coupés, si ce n'est arrachés eux-aussi. Elle n'a rien d'une Charr, elle a tout d'un cadavre. Comme le pensait le Norn, elle n'émane aucune chaleur, son corps et son poil fin est gêlé. On distingue même des pertes de poil un peu partout et sa queue paraît comme une brosse dont on aurait coupé la moitié des crins. Elle respire avec difficulté et lenteur, ces paupières closes et froncés, assaillis certainement par la douleur ou des choses biens pires.
Lùdge se glisse contre cette pauvre chose, à peine plus lourde que les deux premières couvertures qu'il rabats sur eux. Il la cale contre son torse, faisant bien attention à ces différentes plaies. Son museau est creusé, ces yeux aussi, on peut y voir les traces de larmes innombrables jamais essuyés. Elle semble vieille, esseulée et meurtris autant de corps que d'esprit.
Son dos n'est pas mieux, éraflé, des trous dans son pelage surement du aux stress ou aux mauvais traitements, on en voit chaque vertèbre et ossements sans aucune difficulté. Ces hanches saillent et semblent prête à trancher sa chair à tout moment si elle maigrit ne serais-ce qu'un peu plus. Des traces de griffures nettes sont visibles au niveau de ces avants bras et de ces cuisses. Elle a surement du vouloir se débattre contre ce qu'on lui a fait, ou on l'a battue... Le norn ne sait pas vraiment, personne ne sait en vérité. Trois charrs sont arrivés plus tôt dans la matinée alors qu'il faisait encore nuit et que le soleil se levait à peine; ils transportaient cette charr emmitouflée dans une couverture et ils l'ont confiée à son village ainsi qu'une bourse pleine de pièces. Les autres membres de sa race ne savaient pas plus qu'eux sur comment elle était arrivée là et qu'est-ce qui lui était arrivée. Elle ne comportait aucun vêtement et une sale plaie à l'épaule que le froid avait empêché de trop saigner pour l'achever.
Personne ne sait. Tout le monde attend.

Lùdge n'avait jamais touché de charr auparavant, en vérité, il n'avait jamais pu en regarder de si près. Il glissa l'une de ces épaisses mains sur le ventre creux de la charr et arracha une touffe de poil au passage. Son poil était rêche, sec, cassant. Rien d'agréable. Il fit une grimace, s'essuya la main dans les couverture, tira les autres et la peau de dolyak sur eux et la recala contre lui comme il put.
A ce moment là, il était sûr que cette Charr allait mourir. Convaincue que les femelles charrs étaient toutes ainsi, cadavérique, maigres et laides et que le poil des charrs n'avaient rien de doux et d'agréable au toucher. A ce moment là, Lùdge était même persuadé de se réveiller le lendemain dans le même lit qu'un cadavre - comme cela était arrivé à son oncle, Zoyhen - et de devoir creuser la tombe de la petite créature plus tard dans la journée. Il haussa les épaules, mis sa tête sur celle de la Charr et attendit, regardant par la fenêtre la neige tomber.
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Message par Reiva Sra SpectreNuit Jeu 17 Avr - 0:33




< Devant le mémorial aux Morts sur les champs de bataille, Aley se tiens devant une des tables gravés et passe une griffe sur le nom d'une troupe "Tranche", lisant à mi-voix la date de mort présumé de cette dernière rajouté récemment. Elle se baisse et sort de sa besace une grosse bougie ainsi que quelques offrandes, devant son petit rituel mensuel, les Charrs la regardent faire éberlué, n'osant pas l'interrompre, beaucoup savent qu'Aley a perdu une troupe et qu'elle reviens ici tout les mois honorer leurs mémoires. Elle dépose la bougie au pieds de la blague, l'allume, sort une bouteille d'alcool, en boit un coup et en verse au pieds de la plaque. Disposant le reste machinalement.>

« A la votre. Dans les Brumes. Puissiez trouver le repos. »

< Elle se redresse et fixe la dalle gravé longuement, ne sachant trop combien de temps elle reste planté là, fixant ce nom de troupe, ressassant les évènements passés. Dans son esprit, toutes les scènes se rejouent, stoïque, elle affronte sa mémoire, comme tout les mois.
Pas d'oubli pour les morts. Elle doit les honorer, elle doit se souvenir, jamais oublier. Ces poings se serrent peu à peu alors qu'elle revoit les barreaux de leurs cages minuscules, entassés à trois dans des cages pour Drake des Mers. L'odeur du sang et des morts, la puanteur de ceux qui sont déjà morts et dont les cadavres pourrissent avec eux, les vivants.
Elle réentends les rires et les moqueries de la flamme, elle ressent le baillon lui blessé le museau et tout son pourtour, le mordant aussi fort qu'elle le peut pour faire passer... La douleur des supplices, la salissure des viols, la blessure des insultes, les tortures. Elle mord le baillon aussi fort qu'elle le peut, elle hurle parfois, elle craque, crie, tremble, se débats mollement.
Elle se souviens des cris des autres, de la torture, de ceux qui n'ont pas eut de chance, les membres coupés à un à un, servis en jouet à la Flamme. Tous... Elle réentends les moqueries et les insultes, sent l'odeur du feu qui crépite et de la nourriture qui lui tenaille l'estomac. Elle ressent la faim et la folie à l'orée de sa conscience, qui rampe vers elle en susurrant de mauvais mots.
Servenuit part dans sa mémoire, en fermant les yeux, elle se laisse happer par ces souvenirs.
Se souvenir. Comme un ordre ultime, elle craque ces défenses, laisse tout l'envahir, retourne dans cet enfer, devenu son fardeau quotidien, enfermé derrière des barrières invisibles au fin fond de son crâne. >



Les murmures, la respiration saccadée, il y a un autre enfermé qui reviens, il se fait traîner par les bras disloqué de ces épaules et jetés dans sa cage. Il gémit, il a peur, il sent le sang et la mort. Elle est près de nous, elle nous enserre, tout les soirs, l'un de nous succombe à son baiser mortel.
Le temps n'existe plus, le monde non plus, il n'existe que cette cage minuscule et les corps refroidis en putréfaction de mes anciens frères d'armes. Je n'était pas proche d'eux, je n'arrive pas à pleurer pour eux. Mais je pleure, en continue, je verse des larmes, alors qu'on ouvre ma cage et qu'on m'attrape alors que j'essaye de fuir vainement, qu'on me traine par la crinière et qu'ils s'amusent, qu'ils rient, qu'ils insultent... Le feu... L'odeur du poil brûlé, mon hurlement étouffé par le baîlon alors qu'ils me marquent comme un vulgaire animal. J'ai mal, je souffre, ma hanche s'engourdit, je me vide de mes forces et sombre... Mais eux me rattrape, ils ne me laisseront pas mourir, ils me rattrapent à coup de pattes dans le ventre, ils me rattrapent en me soulevant par les cornes et me regardent mourir à petit feu.
Dévorée par la folie, la douleur, encerclée par la mort. Je n'ai plus aucune lueur dans les yeux, je n'ai plus envie de vivre, soumise, je reste à attendre mon heure. Mais ils en décident autrement. Ils me jettent dans la cage, pariant sur ma mort.
Dans leur bouche, je suis faible, petite, minable, misérable... Je ne suis une bonne à rien. Je serre les dents sur le baillon, encore plus fort, pour faire passer.

La faim... Le froid... La soif.. Tout nous marque, nos corps maigrissent à vue d'oeil, mutilé. Je sens les traces de leurs griffes brûlés tout le long de mon corps... Mon dos... Mes hanches... Mes reins... Ma nuque... Je pleure, je me fatigue, je ne lutte plus. Il n'y a plus d'espoir, en levant les yeux je ne vois que leurs ombres danser sur les murs de leur grotte au sein d'une Montagne.

Il n'y a plus de ciel, pas de dieu à prier, seulement à supplier que la mort vienne me chercher.

Les larmes roulent sur mon museau, j'ai les pattes avants noués avec une corde. Je suis la seule baillonnée. Ils ont dit que j'étais dangereuse même désarmée, que je savais user la magie sans bâton ni catalyseur... Alors ils m'ont enchaînés et baillonnée, privé de tout, dans un éternel silence et de faibles gémissements.

Il y a quatre cages, nous y sommes entassés. J'ai deux cadavres avec moi, depuis les premiers jours, ils pourrissent. C'était des mâles forts pourtant, bien plus forts que moi, une carrure qui aurait du résisté, un mental qui ne se serait pas brisé. Pourtant ils sont morts, et moi pas. Les autres gémissents, hurlent, se plaignent, quémandent, crient, se cachent, pleurent.

Nous ne sommes plus des Charrs, je ne suis plus une Charr, je me sens comme un animal.
La vengeance me semble futile... Tenir est une douleur... La vie me marque de ces crocs et m'arrache des hurlements étouffés de douleur, elle me lacère de ces griffes, refusant que je parte, vouée à subir leurs jougs jusqu'à ce qu'ils en ont marre. Elle me tient entre ces pattes, joue avec moi, se rie de moi et de mes faiblesses. J'ai toujours été... Faible.... Cette vérité m'accuse et m'accable, alors je me terre dans un coin de la cage et je pleure en priant qu'ils m'oublient.


Parfois.... Nous devons nous battre... On me détache les bras et on m'ordonne de me battre pour ma vie... Contre un des miens. Ils sont tout aussi marqué, mutilé, en morceau que moi. Ils n'ont rien de Charr, le regard vide et hagard, on dirait des bêtes. Il n'y a plus d'envie de survie, il n'y a plus d'esprit dans leurs yeux. La peur me noue au ventre et je ne sais comment je me bats, je ne sais comment je m'accroche, me débattant avec la Vie, la rouant de coup tant que je le peux encore... Mais je gagne. Les uns après les autres... Trois au total... Je finis par les rouer de coup, dans des hurlements effrayants qui n'ont pas ma voix. J'y trouve un plaisir dément, je me trouve folle à lier, glissant sur une pente savonneuse vers la perte de mon propre esprit.

Mes pensés se fracassent entre elles dans ce genre de moment, la promesse de manger un guignon de pain et de boire un peu d'eau remplace tout le reste... Que ce soit un Charr ou non... Je finis comme une furie, et malgré ma carrure, malgré que tout le monde ait toujours pensé que je crèverais comme une idiote sur un champ de bataille quelconque, je gagne, je remporte, j'arrache cette victoire comme la jugulaire de ces Charrs qu'on me met devant moi. Je perds mon esprit, la folie l'emporte, elle m'accompagne dans une danse endiablé et elle me laisse sur le parvis, exténuée, affaiblis, l'esprit brisé.


Puis reviens la douleur, les souffrances, les supplices... Je ne subis pas les mêmes que mes frères d'armes, mais ça fait mal, une douleur qui résonne, mes propres cris me semblent lointain, comme des échos continuel et faisant partie de mon quotidien. Je me débat, je me fais griffer, frapper, mutiler... Mon corps n'a plus de force... On a toujours dis que je finirais par mourir comme n'importe qui... Sur n'importe quel champ de bataille...

Mes yeux me piquent, mes poumons me brûlent, je respire chaque bouffée d'air comme une affamée quand je reviens dans la cage. Je m'étouffe avec le baillon et mes pleurs. Le silence me rend folle, je ne parle plus, je grogne, je feule, je cris, je gémis, je pleure. Je suis... Un animal et plus les jours passe, plus j'ai peur de ne plus retrouver le chemin de la raison. Plus j'ai peur de mourir comme tel.


Je pense à ma famille... Je suis une honte, même si ils jurent le contraire et me frapperont pour ça... Aaah... Je suis née de la deuxième portée, la plus petite et la plus faible de tous... On a cru que je ne passerais pas la nuit... Mais je l'ai passée et les suivantes. Ils pensent que je suis une battante... Non, c'est juste cette Vie qui veut s'amuser, sadique comme elle est.


Dans ma cage, je renifle les odeurs, mon don éclate continuellement, je les sens oppressant toujours autour de moi, je sens les Vies fragilisés et meurtris par leurs tortures... Il n'en reste plus qu'une.... Plus qu'une.... Et mon calvaire finira. Aaaha.... Vite... S'il vous plaît... Achevez-moi....



Elle .... N'est pas comme les autres....
Ce combat n'est ... Pas comme les autres.... Pourquoi avons-nous nos armes ? Pourquoi m'enlève-t-il ce baillon ? Pourquoi... ? Pourquoi me regarde-t-elle avec ce sourire pleins d'espoir ? Pourquoi lève-t-elle sa dague vers sa gorge ? Pourquoi se sacrifie-telle pour moi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?


Je décime. Je suis prise de frénésie. J'incante en hurlant de peur de ne plus savoir comment faire, mes gestes sont démentiels et mon esprit l'est tout autant, secoué dans cette frénésie de Magie, enivrée par sa présence et par l'odeur du Sang, j'incante à n'en plus finir. Plus il y a de morts, plus de Serviteurs se lèvent et se jettent sur les Vivants restants. Je décime, je tue, je ris, démente. La folie frappe mon esprit à grand coup de marteau, je l'entends qui toque...

Viens mon amie.... Entre.


Puis... Le noir... Cette hache. Mon sang. Ce charr. Ma voix qui crie, déformé et faible. Ma magie m'échappe, la fatigue m'étreins, la douleur... Encore elle ?!




<Aley ré ouvre les yeux lentement, son poil gonflé, respirant fort et ces pupilles étrécit. Quelqu'un lui effleure l'épaule, elle se raidit et se retourne brusquement - un peu trop. C'est une Charr qui la regarde, inquiète et méfiante, celle qui gère le Mémorial, elle la questionne... Aley réponds d'une voix monocorde, masquant toutes ces émotions se bataillant encore en elle, elle renvoie sa mémoire derrière ces barrières et sa cage, peu à peu, les images faiblissent et ne deviennent que de lointaines images perdu au fond de son crâne.
Elle est restée deux heures ainsi, stoïque, les yeux fermés, debout devant la dalle de sa troupe morte. Elle jette un dernier regard vers le nom de son ancienne troupe, elle remercie à demi-voix le sacrifice qui lui a été fait, et s'en va se rincer les idées à la Lame Dentelée, sous l'oeil morne de Cordegibet.>


Dernière édition par Aley Sra Servenuit le Mar 13 Mai - 13:22, édité 1 fois
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Message par Reiva Sra SpectreNuit Dim 27 Avr - 13:37

< Un bruit mat, le corps d'Aley tombe sur le sol enneigé devant le refuge de Korakatt. Elle est habillée sommairement, sa crinière chocolat indomptable lui fait des épis hirsute sur le crâne alors qu'elle se masse le museau. Les bras en croix dans la neige.>

« Debout Aley ! Il faut qu'on recommence !
- Hnnggg... Ca fait mal Lùdge...
- Ahahaha ! *Rire gras* Oui, mais c'est nécessaire ! »

< Elle n'obéit pas, trop fatigué, reprenant son souffle, le froid des Cimefroide s'insinue lentement sous sa peau et lui mord le corps. Elle sourit. Cette sensation lui rappelle qu'elle est en vie. Elle porte encore plusieurs bandages, est encore trop maigre, le poil rèche qui commence à repousser par grosse touffe par endroit. Plus épais, plus soyeux. La Charr ouvre la gueule et tends la langue pour attraper un flocon de neige avant de rire.>

« J'adore la neige. Ca n'a pas de goût ! C'est juste froid !
- Aleyyyyyy... On reprends ou tu veux goûter chaque flocon de Lornar ? *Rire* »

<Elle rit, son rire est éteins et mécanique, sa gorge a encore souvenir de ces tortures subit. Elle revoit parfois les images, ces nuits sont une horreure, elle fatigue mais les Norns attestent qu'elle s'endurcit. Chaque matin où elle se lève en sursaut, le poil gonfler, feulant et cherchant à égorger le premier à sa portée, c'est une victoire. Petite mais une victoire. Elle a commencé à penser comme eux. A parlé comme eux. Elle laisse retomber son bras dans la neige. Ces griffes crissent contre lentement. Elle sourit de plus belle, le museau entrain de cicatriser, ces croûtes la tirent.
Ces yeux émeraudes reprennent un peu de vie, elle fixe la danse des Flocons dans le ciel. Elle soupire d'aise, rit, avant de se rouler dans la neige et de se redresser maladroitement, en frissonnant, gêlée.>


« J'aime Lornar !
- *Rire* Je sais, je sais, tu le répètes au moins six fois dans la journée. *Passe une main dans ces crins hirsutes* On va rentrer. T'es gêlée, on reprends demain. D'accord ?
- D'accord ! *Hoche la tête vivement.* »

< Aley s'éclipse en trottinant vers la chaleur du refuge. Lùdge penche la tête en la regardant faire, mais son sourire amusé s'efface peu à peu. Il entend des pas et le "toc" régulier d'une canne, il tourne la tête pour voir la vieille femme, Nannie.>

« Comment va-t-elle aujourd'hui ?
- Mieux qu'hier, moins bien que demain. *Hausse les épaules* Elle est forte. Elle a besoin d'apprendre à encaisser.
- Donc tu lui frappes dessus une heure par jour pour ça... Hmmm ? *Lève un sourcil ridé*
- Exactement. Si elle ne peut pas encaisser quelques coups, elle ne pourra pas encaisser sa mémoire et trouver la porte de sortie de sa folie.
- Rofl. *Renifle disgracieusement* Puis-je me permettre une question, mon petit Lùdge ?
- Bien sûr Nannie !
- Tu sais très bien que les fonds que les Charrs nous ont donné s'épuisent pour s'occuper d'elle. *Décoche un coup de menton vers Aley qui se fait retirer ces vêtements pleins de neiges et rhabiller et jeter vers les cuisines pour aider.* En deux mois... Tu n'as pu que la ramené de ces états, morcelée. Nous entendons parfaitement ces griffes contre le bois et ta voix qui lui ordonne de revenir à elle lorsqu'elle perd pieds. *Avise Lùdge d'un oeil froid* Et tu as été le premier à refuser qu'on l'abatte quand elle est revenue à elle et a manqué de te tuer à son réveil.
- Elle était paniquée. *Corrige*
- Oui, oui... Mais pourquoi tu fais ça ? *Pose son poids contre la canne* Tu apprends les rudiments du combat à une Charr dont on ne connait pas grand chose. Tu lui apprends la chasse et nos enseignements... Pourquoi ? Tu as bien des jeunes à t'occuper, ou tu pourrais chasser toi aussi et pourtant tu restes ici. »

< Un silence, le souffle du vent vient les frapper.>

« *Hausse les épaules* Je sais pas. J'ai envie de savoir ce qui se cache derrière cette Aley-là. L'ancienne, comment était-elle ? A quelle point a-t-elle été briser ? Est-ce irréversible ? *Débite une liste de question, penchant la tête à chacune avant de rire* Ca me fait penser à vos histoires Nannie, sur la Folie des Froids.
- Hmmm.... *Se masse le menton*
- Vos histoires finissaient bien quand vous nous les racontiez. Vous n'avez pas envie de faire finir bien celle-ci aussi ?
- Fait en sorte qu'elle se rende utile. Et nous verrons. Tant que tu ne la rends pas aussi curieuse que toi ! *Secoue la tête le ton las* »


<Lùdge part dans un rire gras et enjoué avant de rejoindre l'intérieur avec la vieille norn. Aley se retrouve à mettre la table, courant vers les cuisines pour se rendre utile d'un ton joyeux et docile. On peut voir ces membres qui tremblent par instant, son oeil qui part dans le vide, la colère et la honte, le désespoir ressurgit.... Chassé par la chaleur trouvé au fond des Cimefroides.>


____________________________



« 'Sont moches tes cheveux.
- Hmmmmrrrr ? *Une pipe au bec, adossée contre un montant de porte, elle descend son regard vers une adolescente Norn qui pointe sa crinière emmêlé d'un doigt.* C'est pas des cheveux, c'est une crinière.
- Ouais. Bha elle est moche !
- *Fixe l'adolescente avant de ricaner* Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ?
- Tu pourrais te faire des dreads, comme nos chasseurs ! C'est beau ça !
- Lequel de chasseur ? *Un sourire au museau en mâchonnant sa pipe, elle a prit la sale habitude de fumée et Lùdge lui a taillé une pipe grossière dans un bout de bois, dans la peur qu'Aley finisse par lui chaparder la sienne définitivement.*
- Hmmm *Pose son doigt sur ces lèvres, se tourne vers les Chasseurs présents, avisant la coiffeuse de chacun* Lui ?! *Pointe un Chasser avec la moitié le crâne rasé, six dreads restantes derrière sa tête*
- *Ricane* C'est très moche.
- Bon. *Se renfrogne et cherche encore dans un "hmmmmm" continue* Lui ? *Le suivant a une drôle de dégaine, Aley avise sa coiffure étranges et chaotiques.*
- C'est pas mieux que moi.
- T'es difficile ! *Bougonne avant d'en chercher un autre. Elle claque des doigts, un air fier au visage* J'ai trouvé ! On va faire comme ma maman !
- Ta maman ? Kaprine ?
- Oui ! *Hoche la tête* Allez viens ! *Attrape la patte ganté d'Aley pour la tirer vers l'intérieur, en hurlant un "Maaaaamaaaaaaaan" strident dans le refuge.* Ca va être drôle ! De quels couleurs tu les veux ?
- *Se laisse emmener en grommelant* Attends, Kaprine c'est pas la Norn qui a des dreads rose ?
- Si ! C'est la pluuuus belleuh !
- Je veux pas une crinière rose. *D'un ton impartial*
- On trouvera une autre couleur ! Ma maman en a pleins ! Je pourrais te les faire ?
- Me faire quoi ?
- Tes dreads !
- Hhmmpfrrr... *Avise la petite Norn, puis passe sa patte libre dans sa crinière en pétard, réfléchis un moment avant de rire* Ca marche. Mais j'ai pas d'idée de couleur moi...
- On va les faire bleu ! Parce que j'adore le bleu !
- Qu...Quoi ?! »

< Aley se fera ainsi embarquer et quelques bonnes heures plus tard, finira la crinière domptée sous les mains de l'adolescente de sa mère. Après une petite bagarre pour la teinture, elles se mettront d'accord sur un bleu foncé qui recouvrira son ancienne.
Lùdge se fichera de sa tête quand il rentrera de la chasse, ce qui lui vaudra un grognement d'avertissement de la part de la Charr et d'un "Moi j'aime bien !" des jeunes du refuge, amassé autour d'Aley, devenue une petite vedette.>
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[Récit] La famille, le sang, l'honneur, la loyauté. Tel "Sra" ma devise. Empty Re: [Récit] La famille, le sang, l'honneur, la loyauté. Tel "Sra" ma devise.

Message par Reiva Sra SpectreNuit Jeu 1 Mai - 18:17

C'était une nuit comme les haïssait. Trop de choses dans son esprit, trop de choses à penser, réfléchir, calculer, trop de choses imprévisibles l'envahissaient soudainement et elle semblait perdre pieds avec son contrôle et ces principes. Elle ne savait plus comment répondre à ces propres questions alors qu'elle courrait à en perdre haleine dans la citadelle. Chacun de ces pas étaient rythmé par le battement frénétique et affolé de son coeur, elle soufflait avec hargne, l'air lui brûlait la gorge et les poumons. Elle serra les crocs dans une dernière foulée, secouant la tête, refusant.

Sans s'en rendre compte, elle déboula dans le quartier des Gladiums, puis dans les ruines de Rin. Rien n'importait, elle avait besoin de courir, seulement de courir, de ne plus rien penser, de garder le contrôle, de se calmer. Elle sentait sa magie crépiter autour de son corps, éclater dans des crissements stridents. Elle la sentait s'échapper et se haïssait de ça, de tout ce qui se passait, de ses faiblesses, de ses erreurs passées et présentes, un râle passa entre ces crocs, faisant vibrer l'air autour d'elle.

Colère. Tristesse. Rage. Désespoir. Tout était entrain de s'entrechoquer dans son être, ses pensées éclatèrent dans un chaos sans nom alors qu'elle pila au bord d'une falaise. Elle leva ces yeux vers le monstre de métal qu'était la citadelle et hurla. La voix d'Aley se brisa dans un rugissement animal, elle y mit toutes ces forces, tout ces sentiments destructeurs, sentant sa magie éclater autour d'elle, des flammes noirâtres et corrompus léchant l'herbe autour d'elle. Les fleurs flétrirent, la flore se teintant d'un gris inhabituel... La charr se força à tout sortir, relâchant ces vannes, expulsant tout ce qui était condamnable pour une mage, pour un soldat. Elle crispa ces poings et bandit ces muscles alors que dans un nouveau rugissement, elle poussa sa magie à bout. Sans incantation, ni rien, de l'énergie brute sortit de son corps, frappant les alentours dans un petit périmètre de deux mètres autour d'elle. Son corps se flouta puis s'enflamma dans le nuage de la forme spectrale, sa voix partant dans les graves.

« RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »

Un nouveau cri. Quand elle ressortit des ombres, elle se laissa tomber à genoux et martela le sol de ces poings. Qu'importait la fatigue ou la douleur, elle frappa encore et encore jusqu'à en avoir les bras engourdis et les poings douloureux.
Elle s'arrêta enfin en se faisant basculer en arrière, s'allongeant dans l'herbe sèche et froide de la nuit. Ces yeux regardèrent le ciel sans le voir et elle pu enfin trouver le silence dans son esprit. Il ne restait que des murmures qui s'enfuyaient.

Vidée. Elle se sentait partir, elle passa une patte sur son museau, fermant les yeux alors qu'elle se les frottait. Sa patte remonta sur son front, puis une corne avant de finir dans ces dreads qu'elle détacha d'un geste bref. Haletante, elle happe l'air goulument et avec appétit, son corps se soulevant au rythme de ces respirations effrénés. Ces oreilles bourdonnent encore, incapable d'entendre autour chose sur son coeur qui bat la chamade et son souffle rauque.

« Aaaah... Ca... Y est... J'ai craqué... Ca fait *Déglutit* Du bien. »

Sa voix semble sortir d'une autre personne, elle s'étonne de l'entendre. Aley se redresse après un long moment ainsi, une patte sur son ventre, regardant le ciel noir ponctué d'astre et d'étoile. Sa queue bouge lentement contre l'herbe, ces pattes antérieurs s'étirent et elle étouffe un grognement d'inconfort. Sa mémoire bifurque dans les derniers jours, en des flashs rapides et succincts, le vacarme de son esprit reprends. La nécromante ferme les yeux, se laisse envahir, essayant de faire le tri.


Le Stigmate. Sa magie défaille. La douleur de la mort de son Golem aspiré par la magie du Dragon. /Un frisson lui courre l'échine/ Panique.
La peur. La douleur. Les blessures. Être toucher. Les pilules. /Elle avale sa salive avec difficulté/
EmpaleOs enragé, incontrôlable. La menace. /Elle secoue à peine le museau/ Non. Allié. Ami. Confiance.
Le regard meurtrier d'Hurlenfer. La peur. /Elle déglutit/ Légionnaire, supérieur, obéir. /Elle ricane dans un souffle/ Sale con... Confiance.
Portefléau. Vivant. NuitdeGlace. La Colère. Coupable. /Ses babines se retroussent/ Pas de confiance. Aucune. Colère... Encore plus de colère.
Son frère. Sa famille. Le devoir. La mort. Myngya... /Elle lâche un soupire, renifle/ Oui. Mémoire. Sang. Honneur. Dignité et loyauté.
Tranchnuit. La mission. Le Sang, le déshonneur. La trahison. /Elle renâcle/ La troupe... Foudrenuit... Sécurité.... Famille.


Elle ré-ouvre les yeux alors que les images se mélangent, sentant quelqu'un pencher sur elle. Elle reconnaît ce visage placide de vieux Charr, ce bâton sculpté avec grâce dans le métal et cette énergie pesante, rassurante, sentant le sang et la mort ainsi que le sacrifice de toute une vie de batailles. Aley éclate de rire nerveusement en le voyant, laissant ces yeux d'émeraudes fatigués et vidés, rencontrer le regard tranquille du vieux Charr au poil grisonnant.


« Voici un charrton qui a grandis trop vite et que je connais bien. Puis-je vous tenir compagnie soldat ? Ou peut-être voudriez-vous plus que la compagnie d'un vieux grigou comme moi...  »

Sa voix traîne mais reste joyeuse. Aley rit à nouveau avec un peu plus d'entrain.

« Il n'y a pas un seul autre vieux Charr que je voudrais plus voir que vous, vieillard! Installez-vous vous allez finir par vous épuisez.
- Vous êtes bien aimable soldat!
- Servenuit.
- Oh! Quel nom splendide. »

Le vieux Charr rit dans ses moustaches alors qu'il s'installe difficilement à côté d'Aley. Il plie une jambe vers lui, laissant son autre raide devant lui, légèrement plié. Il pousse un lourd soupire, posant son bâton à ces côtés. La queue du charr fait de petits bonds jusqu'à celle d'Aley qui se redresse sur ces coudes pour le regarder.

« Aaaah ! Une nuit splendide, vous ne trouvez pas ? »

Sa voix teinte dans la nuit et arrache un maigre sourire à Aley. Le vieux charr fait semblant de regarder le ciel avant de glisser son regard vers le Soldat à ces côtés, un sourire paternel sur le museau.

« Qu'est-ce qui peut bien tracasser ma fille au point que j'en sente l'énergie affolée de mon bureau ?
- Aaah... Si vous saviez, Père. Si vous saviez... Je suis désolée de ce manque de con-
- Tout le monde a le droit de s'emporter. *Coupe-t-il en haussant les épaules*
- Je... *Elle réfléchit un moment avant de soupirer* Oui. Vous devez avoir raison.
- Au moins... *Il glisse un regard autour d'eux* Tu as fait ça dans les règles... Tu as trouvé un coin sans personnes et tu as tout lâché. *Hausse un sourcil* Tu as même épargné les mauvaises herbes ! *Pointe d'une griffe l'endroit dit avant de rire* »

Aley dévisage son père un moment avant d'éclater de rire. Elle se redresse et s'assoit en tailleurs. La charr sent la queue de son père faire de petits bonds dans son dos, l'effleurant à peine à chaque mouvement.

« Je perds les pédales, Père.
- Allons, allons... Sais-tu combien de fois ton vieux nécromant en charpie de père a pu s'énervé de la sorte manquant d'étrangler ta damnée de Mère lorsqu'elle était pleine ? *Soupire, secouant la tête d'un air dramatique* Les sauts d'humeurs des femelles n'épargnent les nerfs de personne ! *Il s'arrête, glisse un regard en coin à Aley avant de ricaner* ... Tu me racontes ? *Dans un chuchotement, comme si elle était encore une petite charrtone.*
- C'est une longue et une épuisante histoire....
- Paaaaarrrrfait ! J'ai du temps à tuer justement ! Mes enfants sont des aides précieuses dans cette tâche ! *Pousse son petit rire fatigué* »

La charr arrache l'herbe nerveusement d'une patte en regardant son Père. Il n'a plus rien de sa belle jeunesse, elle le sait, mais elle ne peut pas s'empêcher de l'estimer toujours autant que lorsqu'il était un Centurion. Son regard dévale le torse de son Père, meurtris et marqué par la magie qu'ils manient tout deux, ces bras comportent des marques de coupures que son pelage ne recouvrira plus. La gorge de Paschlèr est tailladé en trois coupures parallèle et diverses autres éclats de sa vie de Soldat se lient sans problème.
Aley connait toutes les histoires et les anecdotes de son père, et même celle raconté par ces anciens soldats. On raconte qu'à la sortis du Fahrar, il avait le poil roux et qu'au fil des missions alors qu'il ressortait des batailles ensanglanté des cornes aux pattes, ce dernier se ternis et pris une teinte chocolat rougeoyante au soleil.
L'expression du charr à ces côtés changent, il secoue lentement la tête en fermant les yeux avant de prendre la parole.  

« Raconte-moi Aley... Je ne connais qu'une seule raison pour que tu ais recours à une purge d'énergie pareille... Et je n'en vois pas l'origine potentiel dans les environs. *Il vérifie néanmoins d'un rapide coup d'oeil circulaire autour d'eux, avant de revenir vers le visage d'Aley, son sourire tranquille laissant place à une toute autre expression.*  Tu n'es pas connu pour te laisser emporter par tes sentiments et encore moins par la colère. *Il marque une pause, vérifiant la réaction d'Aley avant de sourire faiblement* Tu détestes ce genre de comportements... Nous savons tout deux que je ne te lâcherais pas malgré tes arguments aussi fort soient-ils... Quand bien même tu décides de me botter le derrière pour me faire déguerpir... Tu viens de te purger de l'énergie magique en surplus et sans doute *Il renifle l'air un instant* de toutes forces pour t'épuiser assez pour arrêter de penser... Je suis certes un vieillard parfois sénile... Mais je reste un mage et celui qui t'a appris bien des choses ma fille. *Il porte une patte gantée vers le museau d'Aley, lui montrant qu'ils sont intégrales et passe une griffe sur sa joue* Et un ancien centurion des cendres qui a fait parlé des plus coriaces que toi. »

Sa voix est tranquille, basse et s'insinue dans l'esprit de la Charr qui lâche un ricanement nerveux en l'écoutant. Elle finit par porter son regard sur la Citadelle Noire, rugissant ces bruits métalliques et recrachant sa fumée noire habituelle.

« Je n'arrive plus à réfléchir posément. Trop de choses sur le museau. La moitié dont je n'ai pas envie de vous en parlez d'ailleurs... *Glisse un regard sur le Charr qui hausse les sourcils de son air innocent*
- Moi ? Oh ? Pourquoi ?
- *Soupire* J'ai besoin de calme... Ma tête est chaotique...
- Myngya ?
- Pas que. *Secoue le museau*
- Je t'écoute. »

Le vieux charr obéis, écoutant docilement tout ce qu'avait sur le coeur et dans la tête Aley. La Charr parla avec les mains, d'un rythme régulier et continu, son père la força à ralentir par moment, chose qu'elle n'avait pas très envie. Elle se vida l'esprit, répétant simplement ce que ces pensées lui disaient, décrivant ces souvenirs, la semaine dernière, évitant néanmoins de l’embarrasser et de se mettre mal à l'aise avec trop de détails sur certains récits.
Du côté de Paschlèr, son expression se figea à quelques moments, il se retint d'éclater de rire à d'autres, avant de finir la mine consternée après tout ça. Il se permit quelques questions durant le récit de tout ce flot de parole pour se repérer entre les personnes et dans la temporalité des évènements.  Le vieux nécromant lâcha un lourd et long soupire quand elle sembla en avoir finit.

« Je vois.
- Dîtes quelque chose d'autre Père, je commence à regretter de vous avoir parler de tout... *En grimaçant*
- C'est vrai que j'aurais préféré éviter d'en savoir autant sur certains morceaux de ta vie privée, ma fille. *Ricane en secouant la tête légèrement, il arrache un brin d'herbe et le glisse entre ces crocs alors que sa fille sort sa pipe* Alooors... Nous en sommes là... Veux-tu mon avis ? *Aley acquiesce en allumant sa pipe* Hm... ... Si j'étais à ta place... *Commence-t-il la voix traînante, l'air pensif* ... Je viendrais voir mon vieux croûton de père plus souvent ! *Aley rit*Héhé... Ne prends pas les propos de ton Lieutenant autant à coeur. Il s'agit là d'une incompréhension regrettable mais c'est ton supérieur et tu aurais du lui dire la totalité de l'histoire... Comme prévenir un Légionnaire de toute cette histoire... Pour le reste...  Botte-moi le cul de ces Sanglants et montre leur qu'aucun d'eux ne te mérite à moins d'être un Charr à ta hauteur et ta mesure ! *Rit* Surtout que... Je me souviens que le dernier ayant risqué de t'engueuler ou de te culpabiliser pour quoique ce soit dont tu n'étais pas responsable... Comment a-t-il finis ?
- Au cimetière. *Glousse*
- Que de fierté !
- *Secoue le museau, amusée* Il a finit avec des déflagrations sur tout le corps et quelques os de cassé par mes serviteurs.
- Oui, oui c'est ça ! *Semble se souvenir avant de souffler un rire* Va discuter avec ton Lieutenant dés que tu le peux. Prépare un sac pour voyager dés que tu le pourras et tu rejoindras ce "Portefléau" pour lui mettre une mandale de ma part...Lui expliquer ta façon de pensée... Et tu verras sur place... *Se masse le menton* Tu diras à ce "Vifpatte" que le coeur a besoin de temps pour s'ouvrir et encore plus pour s'écouter... Qu'il n'y a personne en danger de mort imminente et que... De toute façon, si tu n'as pas de temps... Tu craqueras bien avant d'avoir pu faire quelque chose... *Emmêle ces poils grisonant de sa mâchoire dans une griffe* Pour ce "Ronchon" -tel est son nom de code si j'ai tout compris...- c'est un Légionnaire avant tout. Obéis aux ordres, soit un Soldat irréprochable pour qu'il n'ait plus de raisons d'être sur ton dos... Je serais curieux de le rencontrer...
- Non.
- Ahaha ! *Souffle un rire* Je m'en doutais... De toute façon... HUMPF *Se redresse* C'est ta vie ma fille et je m'en voudrais d'être envahissant. *Ricane en s'appuyant sur son bâton* Ne pars pas seule et concentre-toi à voir la confiance que les uns et les autres t'accordent pour te rassurer quand tu perds pieds... Je n'ai pas de conseils pour EmpaleOs... Je ne connais pas ces états de Sanglant. *Hausse une épaule* Mais son Légionnaire t'a dit qu'il pouvait faire quelque chose, alors laisse-lui le champ libre et ne nourris pas une peur idiote envers un frère d'arme que tu apprécies.  »

Aley se redresse à sa suite, tanguant un peu sur ces pattes faibles et sans force. Elle a néanmoins un faible sourire sur le museau, écoutant les conseils de son père, hochant de la tête à ces derniers alors qu'il énumère les derniers comme une liste d'ordre pour une mission. On peut revoir le centurion qu'il était derrière ces airs de vieux charrs fatigués et insignifiants qu'il se donne.

« Oh... Une dernière chose, ma fille avant que j'aille tirer ma carcasse jusqu'à mon lit...
- Oui, père ?
- Ne t'en veux jamais d'avoir agis ou d'avoir fait un choix, ni d'avoir survécu à la place d'autres personnes, ni quoique ce soit de genre de là. *D'une voix grave et froide, ne laissant pas place à une discussion* Tu es une Charr. Tu es forte. Tu es un Soldat et par-dessus tout... Tu es ma fille et mes enfants ne se laissent pas écraser par la culpabilité mais ont l'honneur de tomber au front comme les héros qu'ils sont. »

Le vieux nécromant scrute l'expression d'Aley qui semble tiquer sur quelque chose, ou plutôt se souvenir. La Charr réplique d'un sourire avant de faire un salut militaire en ordre, le vieux Charr rit de son timbre de voix saccagé par le temps et lui réponds d'une révérence raide.

« Souviens-toi de ces mots quand tu tangues: naissez, obéissez, servez, mourrez -
- Dans le sang, l'honneur et la loyauté. Tel "sra" ma devise jusqu'à ma mort ! *Complète-t-elle d'un ton solennel* »

La nécromante malgré ces cernes et sa fatigue ainsi que le reste de la tornade de son crâne apaisée pour le moment, décoche un sourire remplis de fierté à son paternel qui lui rend avec tout l'amour dont peut faire preuve ce charr envers sa progéniture. Ils reprennent tout deux le chemin, d'un pas tranquille, vers la Citadelle. Le vieux nécromant boîte d'une patte et Aley sent son corps courbaturé et meurtris lui réclamer du repos. Alors qu'ils remontent le canton des gladiums, Aley tique et se tourne vers son père.

« Père, dîtes-moi, notre devise... Qui est-ce qui l'a écrite ?
- L'un de nos ancêtres, Aley. Pourquoi ça ?
- Etait-il Sanglant ? »

Paschlèr écarquille ces yeux fatigués devant la question, ne comprenant pas... Avant d'éclater de rire avec force, il secoue la tête lentement pour lui-même, se gardant bien de répondre et continuant sa route avec sa fille curieuse sur les talons.
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[Récit] La famille, le sang, l'honneur, la loyauté. Tel "Sra" ma devise. Empty Re: [Récit] La famille, le sang, l'honneur, la loyauté. Tel "Sra" ma devise.

Message par Reiva Sra SpectreNuit Mar 13 Mai - 3:28

Aley ronfle doucement, faiblement. Sa gorge vibre, on peut voir son souffle régulier et lent faire bouger les pages du livre sous lequel elle s'est endormis, avachis sur un des fauteuils du bureau de son père. Elle s'est entortillée dans le fauteuil, une patte arrière sur un accoudoir, l'autre pendant par terre, une patte avant sur le dossier du fauteuil et l'autre a glissé de la couverture du livre qu'elle lisait encore il y a quelques heures et lui ait atterrit sur le museau alors qu'elle s'est assoupit.
Les lumières clignotent au-dessus de sa tête et sur la scène étrangement calme d'un bureau oublié de l'Impérator ressemblant en extérieur à un vulgaire placard à balais, étroit et remplis de livres et de documents en tout genre, on peut à peine marcher sur le sol sans buter dans quelques choses. Autour du fauteuil trône les affaires d'Aley qu'elle a enlevé devant les heures qui se sont écoulés dans ces recherches. Ces bottes chevauchent une petite table de lecture, ces épaulières ont valsé à l'opposé, accroché à un coin de la petite table à peine visible sous le monticule des livres qu'Aley a sélectionné. Son plastron est ouvert sur une bonne partie, sa besace a trouvé sa place dans un coin, recouvert des dagues de la Charr.
Son bâton, lui semble avoir été épargner des manières de la soldat, posée précautionneusement contre un mur, loin de ce chaos à côté d'un autre, en métal.

Le silence n'est rompu que par la respiration profonde de dormeur d'Aley et le crissement d'un crayon sur du papier et quelques bruissements de pages qui se tournent plus en arrière d'elle. Un vieux charr ajuste ces lunettes tout en étant penché sur son travail visiblement très pointilleux, la gueule renfrogné dans un sérieux où on voit encore les traits de l'ancien soldat qu'il était.

Le poil grisonnant, sa crinière dompté par des étranges barres de métal fourré dedans. Une carrure de maigrelet à rivaliser avec celle d'Aley et pourtant de bonnes épaules qui s'affaissent sous le poids de ces expériences. Le museau ridé, traversé d'une cicatrice sombre qu'on ne pourrait voir tout de suite, si ces poils blancs et gris n'en faisait pas le pourtour.
Une petite tresse à son menton, seule fantaisie que le Charr doit s'accorder après toutes ces années. Il cligne des yeux avant de grogner dans sa gorge, serrant sa mâchoire, s'enfonçant dans son fauteuil de cuir rouge rapiécé. Il enlève ces lunettes d'une patte et les envoie doucement sur son bureau, se passant une patte libre de gant sur les yeux en grognant.

« Je vous en foutrais moi d'Orr. »

Sa voix gronde dans l'air faible et basse. Il coule son regard sur son bureau encore plus chaotique avec la venue d'Aley qui a été une véritable tornade, fouillant, cherchant, tirant livres après livres de sa bibliothèque, les entassant sur la table, virant tout ce qui la gênait d'un revers de patte.
Ce n'est pas que son bureau était rangé avant... Ou que la présence de la Charr le dérange... Mais quelque chose l'emmerde. Ces oreilles tiquent plusieurs fois avant de se ramassé vers l'arrière, il gronde à nouveau à mi-voix en voyant sa fille assoupis.

« Je vous en foutrais d'Orr. Qu'est-ce qui se trame pour que t'y mettes les pattes ?! Tu sais pas ce qu'il y a. Tu sais pas les risques que ça représente. Depuis quand on envoie des Charrs pareils en Orr ?! Ces terres sont rongés par la folie... Elles nous rendent ivre de puissance, nous atteignent en pleins coeur, nous glacent l'échine et nous donnent des foutus cauchemars pendant des nuits... Des semaines... »

Il parle pour lui-même à mi-voix, une de ces pattes tracent machinalement les trois cicatrices de sa gorge, parfaitement parallèle.

« Je sais pas par quel miracle Némora et moi on en ait ressortis vivant de ce trou. J'ai été promus centurion après ça. La troupe Corps a eut plusieurs membres qui ont viré totalement fou. On a perdu plus que tu ne crois. Tu sais pas. Tu sais pas ce qui s'y passe là-bas. C'est... Un spectacle que personne a envie de voir. Soi-disant que j'avais été un Légionnaire exemplaire que je devais monter en grade et continuer mon oeuvre... J'ai juste eut assez de tête pour sonner notre retraite et fuir notre campement avant qu'on se fasse ouvrir le bide par ces abominations. Tu sais pas à quel point notre magie n'a rien à voir avec ce que tu vas y trouver. Tu vas revenir changée, dégoûtée, si tu en reviens...»

Il soupire, las et préoccupé. Il croise les pattes sur son torse, le regard dans le vide.
Sa tenue est moins formel et complète que celle d'Aley, elle laisse voir ces avants bras sans difficulté, le vieillard se passant d'épaulière depuis sa retraite. On y voit des gangues noirs de nécromancie ne disparaissant plus avec le temps, des cicatrices qui ne laissent plus le poil repoussés, alignées pour la plupart, comme l'acharnement qu'à été sa vie à sacrifier de lui-même pour la vie de sa troupe et la réussite de ces missions.
Certaines tranchent avec les autres si bien ordonnées, un coup d'épée par ci, un éclat d'obus par là, un espadon, une flèche... Le temps est passé sur le corps du Charr, le défigurant toujours un peu plus, lui aspirant sa jeunesse et le rappelle à sa mort prochaine.
Il passe une nouvelle fois une patte sur son museau, se massant les yeux dans un grondement éteins. La fatigue l'étreins, il a voulu suivre le rythme des recherches de sa fille... Sans grand succès. Il a mimé qu'il travaillait alors qu'il surveillait des yeux ce qu'elle faisait, qu'elle livre elle prenait, essayant de comprendre le mic-mac dans lequel elle et sa Centurie s'est mise.

« Orr... Qu'est-ce que tu vas chercher là-bas ? ... Tu vas encore nous revenir transformée sans rien nous dire. Ou peut-être voudras-tu que la famille retravaille encore à couvrir tes traces ? ... Les Cimefroides... Tu sais que ça m'énerve de ne pas savoir ce qui s'est passé avec ton ancienne troupe... Tu sais aussi que je suis pas encore sénile, pas totalement. »

Ces griffes tapotent ces lunettes qu'il a récupéré, l'autre patte frappant de quelques coups son genoux gauche endoloris et endormis.

« Je sais que Marchetombe est un fourbe et un manipulateur... Un paranoïaque imbu de pouvoir... Je sais qu'il a perdu beaucoup de troupes depuis qu'il est sur son fauteuil... Je sais comment ça se passe, ma fille... Je sais, je suis pas sénile. Pas encore. HUMPFRR... Fichu jambe ! Je vous en foutrais moi de la balle de fusil ! Il m'en faudra plus pour mourir ! »

Il se redresse dans un grognement qu'il étouffe, surveille sa fille qui marmonne avant de se rendormir aussi sec. Il esquisse un sourire fatigué alors qu'il se soutient à son bureau, boîte vers une canne qu'il attrape et se dirige vers une partie de sa bibliothèque, tirant une pochette carmin épaisse et se rassoit à son bureau dans un nouveau grognement. La canne contre son fauteuil.
Paschlèr ouvre le dossier qu'il connait de toute façon par coeur, le feuillète sans conviction.

« Il surmène une troupe de mission, prétextant que ces résultats seront faramineux. Il les envoie mission après mission sans repos, sans permissions possibles à la Citadelle, toujours plus loin de nos terres.... Cimefroides... Stigmate... Même en Kryte ! Tsssrrrrr... Il trouve des missions farfelues qui tiennent la route et au bout d'un moment... *Claque deux griffes* Pouf ! La troupe disparaît, meurt. Aucuns survivants. *Il marque une pause* Personne lui a rien dit... Personne... Ne regarde d'assez près... Parce qu'il a déjà une nouvelle troupe prometteuse... Il étouffe l'affaire... Et quelques années plus tard... Recommence son manège. »

Il passe une patte sur son menton, triturant la petite tresse, ces yeux fatigués n'ont rien perdu de l'éclat du soldat qu'il était, du Légionnaire qu'il a été et encore moins du Centurion des Cendres, sous sa coupe deux groupes qu'il a formé à partir de la troupe Corps dont il est à l'origine. Peu de défaites, des résultats concluants, la troupe Corps se reforme à chaque fois et à moment, il la scinde en deux troupes. La troupe Corps et la troupe Veine, deux Légionnaires, quatre Lieutenants et des résultats, toujours et encore. Parfois pas très mirobolant, mais ils ne rentraient jamais les pattes vides.
Il se redresse un peu en grommelant, se souvenant de son passé en grondant d'amertume. Une balle de fusil aura raison d'une de ces pattes, logé en pleins dans l'articulation, personne ne réussira à lui retirer et il décidera d'arrêter de suivre ces troupes sur le terrain. Continuera à travailler comme Centurion avant de...- Il secoue la tête vivement, essayant de se focaliser.

« Quatre troupe depuis sa promotion.... Et ça fait vingt ans, le bougre ! ... Troupe Coeur... La première... Il y a dix-sept ans... Disparue en pleins Stigmate à la lisière d'un territoire de la Flamme connue... Troupe Dague il y a onze ans... Disparue en Kryte on ne sait trop pourquoi d'ailleurs... *Maugréer la fin en tournant les pages des rapports qu'il a réussit à rassembler* ... Troupe Noir il y a huit ans.... Disparue en Ascalon ! Tsssrrrr... Ils ont passés une année complète à essayer de les retrouver... En vain... Et enfin... Troupe Tranche il y a trois ans... Cimefroides.... Lornar plus exactement hein.... 29 Charrs en vingt ans... 29 Soldats disparus... »

Il lâche un long soupire en s'affaissant de nouveau dans son fauteuil, envoyant sur son bureau ces lunettes.

« Sauf... Sauf qu'il y aurait du en avoir 30, hein Aley... 30 pas 29. Parce que toi... Toi pour une fois, tu es revenue. Après deux ans et quelques mois de l'ordre de mission que vous aviez reçu. Tu reviens à la Citadelle, transformée, habillée comme une Norn, tu te pointes à l'Imperator au bureau de ton Centurion... Et tu ramènes quoi ?... La nouvelle de la mort de ta troupe et quelques insignes de cette dernière en piteux états.
Toi... Tu reviens. Sans aucunes autres explications qu'une vaste histoire d'éboulement à Lornar dans la grotte où se trouvait votre cible, en pensant que tout le monde... Goberait ça. »

Paschlèr grogne à mi voix, croisant les pattes sur son torse après s'être masser une énième fois ses yeux.

« Ton Centurion t'accuses d'histoires farfelues et finis par te jeter au rang de Gladium. La femelle d'un des aînés mets bats et nous allons voir la portée... Et on te voit... Riantes aux blagues, participant aux discussions animée d'une curiosité inhabituelle et d'un franc-parler nouveau... Tu es presque tendre avec nous alors qu'avant... Tu étais aussi indifférente que tes Serviteurs devant une pousse de pissenlit. Seul changement? Alors que Bhòrn essaye de te toucher pour s'assurer que c'est bien toi... Tu te raidis et ordonne que personne ne te touche sans des gants intégrales et des armures complètes, tu complètes même par... Demander à Ayhurdill de te trouver un tailleur pour une nouvelle armure et changer tes frusques de Norns. Tu étais haletantes, le visage paniquée, mettant de la distance entre toi et nous alors... Que tes paroles voulaient te rapprocher de nous.
Tu ne nous as jamais raconté quoique ce soit. Même quand nous avons reçu ta demande de protéger tes traces alors que Marchetombe cherchait une preuve de ces accusations pour te faire exécuter... Même quand les aînés t'ont sauvé la mise au Fléau alors que des soldats de Marchetombe essayait de te tomber dessus...
Nous n'avons rien demandé devant ton silence et ta reconnaissance... La patience... Aley... Est une chose que j'ai apprise.
Alors pour passer le temps... J'ai monté tout ce dossier. De bric et de broc, de rapports et de compte-rendu farfelu... Je me parfois si... Cela est vraiment une piste ou simplement un puzzle que je monte et sculpte de toutes pièces. »

Désigne le dossier d'une patte, le soulevant rapidement et le laissant retomber. Le bruit ne réveille pas la charr qui ne fait que marmonner des paroles incompréhensibles avant de se rendormir aussi sec dans un ronflement un peu plus fort que les autres et le sifflement de sa respiration contre les pages du livre qui la cache de la lumière.

« J'ai enquêté. J'ai fouiné. J'ai regardé. Mais je ne comprends toujours pas. Tu crois que je suis un privilégié mais on me garde sous la patte parce que... Mes services sont encore utile, mais un Centurion ne peut se permettre de faire ce que je fais sans avoir des remords... J'ai pris ma retraite parce que c'était le meilleur des choix et on m'a collée dans cet étroit bureau, on me donne de quoi m'occuper, du vulgaire travail de scribe en attendant de me sonner pour le reste.
Je suis comme un chien de la Citadelle. On vient me voir pour des conseils ou des tortures, qu'importe... Tant que je suis utile. J'ai déjà assez trop de sang sur les pattes et d'acte impardonnable pour avoir des remords et des regrets de ne pas mourir au champ d'honneur. Faire disparaître ceci, corriger cela, modifier ce rapport... Torturer celui-là, non plutôt celui-ci! *Agite une patte dans l'air* Les basses besognes que personne ne veut faire en politique et qu'il vaut mieux donner à un retraité gladium qui n'aura pas peur de se faire fusiller si cela s'apprend.
En échange... Quoi ? Ce bureau et je peux mettre mon museau partout. Vous surveillez, enquêtez, cherchez... Et surveillez Némora.
Marchetombe a récupéré la troupe Corps, mon ami... *Emet un grognement* Zamram est... Mort, aucun autre centurion ne fut trouvé alors... On réaffecta la troupe à ce fumier... Les années passent Aley et je ne sais duquel des trois Troupes qu'il a sous sa coupe sera la suivante de son petit manège... Peut-être... A-t-il décidé d'arrêter alors que tu es survivante et preuve qu'il se trame... Quelque chose d'étrange au coeur de cette Citadelle. Mais ça... Non, non... Ca, tu n'as pas à le savoir... »

Paschlèr secoue la tête plusieurs fois lentement dans un "non, non, non" tout aussi étouffé que sa voix qui gronde dans l'air sans réveiller sa fille. La veillant d'un regard vide.

« Tu auras beau dire... Ce que tu veux, Aley... Je sais que tu écoutes ton coeur et le reste... Quand il le faut. Je ne t'ai pas appris à n'être qu'une Nécromante ni qu'une Soldat. Je t'ai appris à être une Charr digne de notre sang. Comme à chacun de vous... Vous portez le "Sra" de la famille avec fierté ou indifférence... Sans savoir que c'est... Comme un Fahrar... La trace d'un enseignement, un lien qui vous lie tous devant l'adversité et contre nos ennemis. Vous vous levez ensemble à chaque missive que j'envoie pour demander le rassemblement... Vous vous veillez les uns sur les autres à ce moment, il n'y a pas de querelles qui tiennent contre notre sang.
Un rêve de notre ancêtre, Aley... Un nécromant étrange dont je ne trouve que des traces réduites et que j'effacerais surement avec le temps... Mais ça... Ce sera pour une autre fois... Allons chercher... Le petit déjeuner. »

Le vieux charr se lève dans un "HUMPFR" un peu plus fort, il saisit sa canne et boîte dans le bureau, se frayant un chemin fastidieux sur le sol entre ces babioles. Une patte dans son dos, il passe à côté d'Aley dans un soupire souriant avant d'attraper son bâton métallique, délaissant sa canne. Il tire sur sa capuche, la rabattant sur son visage, une de ces cornes est coupé à sa moitié.
Paschlèr regarde sa progéniture avec un regard paternel. Puis son expression se cache derrière son masque de vieillard inoffensif et sénile qu'il se donne.

« Soldat. »

Il frappe le sol de son bâton un coup sec et résonnant, Aley se réveille dans un sursaut brusque et violent, elle s'étale par terre dans son mouvement sans manquer de provoquer une petite envolée de papiers et de livres, criant un "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHWOUTCH" de réflexe alors que ces fesses touchent le sol couvert de livre non sans un "BAM" sourd. Elle grommelle une flopée d'insultes disgracieuses d'une voix endormis, essuyant d'un revers de manche la bave de son museau et range les livres tombés dans ce brouhaha nerveusement, les entassant sur la table dans une pile maladroite menaçant de s'effondrer.

« Au moins vous avez bien dormis. Allons chercher de quoi manger et reprenons nos travaux respectifs. Il n'est pas bon de travailler le ventre vide.
- Oui, oui. Je vous suit. Désolée du désordre.
- Vous avez encore de la bave. Là. Vous essuierez aussi le livre que vous avez tâché, je ne veux pas de pages collées. »

Paschlèr pointe le côté gauche d'une de ses babines en ricanant faiblement, ouvrant la porte de son bureau devant l'air décomposé d'Aley qui s'empresse de l'essuyer, d'enfiler ces bottes en vitesse et d'attraper ces gantelets pour suivre son père qui rit dans le couloir. Ces pas rythmés du lent "Toc" de son bâton sur qui il se maintiens, Aley referme son plastron en trottant derrière et enfile ces gants, lui soufflant une valse d'excuse en baillant.
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Message par Reiva Sra SpectreNuit Sam 21 Juin - 13:41




Le champ de bataille est une chose abominable. Je n'avais jamais connu ça auparavant. Il y a l'odeur de la mort et du sang partout, il y a les bruits des armes et des râles des Charrs qui tonnent dans l'air et le déchirent. Il y  aussi le vrombissement des blindés qui avancent sur le campement de la Flamme et roulent sur leur corps. Les glapissements de défaites et de morts, les miaulements de souffrances et les armures qui ploient sous la force des deux camps qui s'entrechoquent. Une pluie de sensations me traversent; je sais que je ne dois pas avoir peur, je sais que c'est le lot des Légions et mon but depuis ma naissance, je sais bien que c'est ma place... Alors... Pourquoi j'ai peur ?

Nous avons vaincu la Flamme et écrasé leur force, nous les avons force au prix de pertes conséquentes à se replier vers leur second campement puis vers leur base du Plateau de Diessa où ils sont confinés. Mon dos est raide et me fait souffrir, je n'arrive pas à courir et bouger normalement dans cette bataille, la flèche que je me suis prise dans l'omoplate n'est qu'un souvenir mais je sens encore mes chairs à peine reconstitués tirer.
Je n'ai pourtant pas pu me décider à rester en arrière, je suis Soldat des Hautes Légions, je dois avancer avec ma troupe, ne jamais les abandonner et offrir ma vie pour la victoire de notre patrie. Si je puis mourir sur les coups des ennemis, c'est là tout l'honneur que me réserve ma vie et ce à quoi j'aspire.


Mourir.


Mon sang ne fait qu'un tour avant de se glacer dans mes veines lors de cette vision étrange et surréaliste. Mortegivre sort d'une cavité entouré de Gladium et accompagné d'un Chaman de la Flamme qui semble lui dicter des ordres comme l'un des leurs. Je ne comprends pas et la cicatrice de son harpon que je porte me gratte, mon esprit refuse d'accepter l'évidence de sa traîtrise. Mes babines se retroussent et mes émotions s'envolent dans un fracas, je sens la colère se rajouter au cocktail du reste générer par les batailles.

Le temps semble s'arrêter, les bruits s'estomper alors que j'essaye de savoir et de comprendre. Je connais beaucoup de chose de Lhuk Mortegivre; à son arrivée il ne se pensait pas capable d'être un Soldat digne de ce grade pour la Centurie, il se sous-estimait et avait grandement du mal à prendre les bonnes décisions au bon moment. Je sais aussi que son Père était un traître de la flamme et qu'il était parti du Fahrar pour cette raison, par la honte que son père avait jeté sur lui et pour redorer son blason et retrouver son honneur. Je sais que Mortegivre est un charr bien, il est loyal et prompt à aider autant qu'il peut. A Orr, il a été l'un de nos appuis pour nos recherches et s'est retrouvé à être une tête pensante dés plus utile. Il souhaitait être en première ligne avec nos Sanglant pour éviter que sa magie ne touche les autres membres de la Centurie. Il ne voulait faire de mal à personne qu'il appréciait et a appris à voir et considérer sa troupe comme sa famille.

Je sais que Mortegivre est un Charr bien et un Charr digne de confiance. Il m'a parlée de lui-même de ce document qu'il a retrouvé qui l'accuse d'être de la Flamme et de suivre les traces de son père, j'ai été inquiète pour lui et l'ait rassurée tant que j'ai pu. Quand j'ai appris sa disparition, je n'ai pas pu me joindre à l'équipe de recherche sur sa trace, j'étais sur une autre mission mais je rongeais mon freins et guettais chaque rapport pour savoir  l'avancée des recherches. Parti à Ergoville, je n'étais pas là et je me suis retrouvée devant le fait accomplis.


Dis-moi Lhuk... Tu m'as menti ? Est-ce que le sang que j'ai versé pour toi et ma vie que j'ai mis dans la balance pour la tienne n'a donc aucune symbolique ? Te souviens-tu encore du Harpon Krait qui t'a transpercé le torse ? Le Légionnaire Griffemort m'a ordonnée d'utiliser ma magie pour te sauver la vie alors qu'il s'occupait de retirer le harpon de ton corps. Je n'ai pas hésité une seconde, j'ai tiré ma dague et j'ai versé le sang pour toi.

Connais-tu les incantations Nécromantes ? Nous donnons, nous sommes notre premier sacrifice pour notre magie damnée, dés que nous embrassons cette voies, nous sommes maudits de notre propre choix. Nous sommes la victime de notre volonté. Cette incantation que j'ai utilisé sur ce champ de bataille, elle dit « Que le sang offert remplace celui versé, que les agonies s'éloignent de celui qui reçoit le sang du sacrifié et qu'il subisse le joug de l'ennemi à la place du trépassé. » Elle dit ça et un tas d'autres choses, tu vois, je ne suis pas spécialiste des soins nécromantiques, je te l'ai déjà confié. Je suis experte dans les invocations de serviteurs et leur manipulation pour faire naître la mort et la peur chez mes ennemis.
Ma mère l'est. Ma mère m'a toujours prévenue des risques d'une telle incantation, sur des blessures bénines nous n'écopons que de fatigue mais lorsque la vie s'échappe d'un de nos frères d'armes, la notre se retrouve comme aspirer par sa blessure. Celui qu'on veut sauver plante la mort dans notre corps et aspire toute notre vie pour se re-générer. C'est un réflexe que tout le monde a, quand on est assoiffé, on boit sans se soucier des réserves ou même de savoir à qui on prend cette eau.

J'ai vu ma mort ce soir-là, j'ai senti mon corps se déchirer sous ta blessure que j'absorbais et mon sang couler. J'ai ta cicatrice sur le torse, nous l'avons tout deux, je pensais que c'était une sorte de pacte silencieux entre toi et moi. Un pacte née dans le sang: je t'ai sauvé, tu devais me sauver.


Alors...

Pourquoi ?


J'avais confiance en toi. J'ai confiance en peu de monde, c'est vrai, Mortepluie le dit. Je crains mes frères et soeurs d'armes parce qu'il représente le plus grand danger à mes yeux. La trahison est une chose qu'on ne voit jamais arriver et peut corrompre le plus loyal d'entre nous.
J'avais confiance en toi Lhuk. Je pensais que tu étais un Charr Bien, que tu étais un bon Soldat, malgré tout ce que je pensais, tu aurais fait un Légionnaire intéressant moins amusant que Griffemort, moins galvanisant que Traquemort, mais tu aurais été un Légionnaire des Hautes Légions.


Pourquoi tu nous trahis ?


Pourquoi ?


Qu'avons-nous fait? Qu'ont-ils fait ? Tu t'es encore perdu ? Comment peut-on perdre son identité alors que nous autre, Charr, elle s'inscrit sur notre corps et se cache derrière nos cicatrice ?


« REPLIEZ-VOUS !!! DEGAGEZ DE LA EN VITESSE !!!! »


Mes oreilles se tournent vers la voix de Foudrenuit - ma bonne fée - son visage est toujours une chose qui me plaît de voir, elle me rassure. Elle me prouve que j'ai fais le bon choix de revenir vers les Légions, de faire confiance, d'avancer plutôt que de me laisser abattre. Elle me rappelle Tranchort, en moins froide et moins tyrannique.

Je te jète un dernier regard alors que je me tourne pour courir vers le Centurion et le reste des soldats de notre - est-ce encore la tienne ? - Centurie. Ma douleur au dos me fait souffrir et me raidis, je suis lente.


Du coin de l'oeil je vois Gardenuit au sol, en sueur après avoir hurler sans trop savoir pourquoi. J'hésite, je tends une patte vers lui et ....



< Une explosion retentit, le Soldat Gardenuit explose dans un fatras de bruit de chair et d'os qui cèdent et d'une détonation qui déchire l'air et accompagne le concert des autres qui se sont déclenchés peu avant. La force de l'explosion balaye la petite carrure du Soldat Servenuit; son corps valdingue un peu plus loin comme une vulgaire poupée de tissue, une de ces cornes se déchaussent et va bien plus loin alors qu'elle retombe contre l'herbe d'un bruit mat.
Des éclats d'armures et du corps du Soldat des Cendres s'inscrivent dans ces chairs à vif. Son corps fumant reste sans trace ni signe de vie, défigurée. La déflagration a soufflé sur son pelage et les premières couches de peaux, son visage n'est que difficilement reconnaissable maintenant. Son plastron est en charpie, ces gants ne sont que deux vulgaires morceaux de tissus entourant ces pattes.
Ces épaulières se sont détachés - et pour ce qu'il en reste - de son corps, sa capuche a finit carboniser dans son dos. Ces jambières sont dans le même état et ces bottes armurés ont des petits bouts arrachés par le choc.
Un sifflement remplit son esprit. Un "shiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii" long et sourd, puis sa respiration reprends, faible, lente. Son coeur bat maladroitement, il hésite... >



Pourquoi Mortegivre ?


Pourquoi nous avoir trahis ?
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Message par Reiva Sra SpectreNuit Dim 10 Aoû - 15:21

<La cellule était froide, humide, grasse et le sol dés plus sale. Servenuit y avait été mis pour une légère incartade avec la Centurionne Noirphéonix et elle fulminait en son fort intérieur, passant de temps à autres une patte sur son ventre gonflé de six charrtons à venir. Elle n'avait pas décroché un mot aux gardes et encore moins aux autres prisonniers, elle avait lancé des regards noirs et meurtriers décourageant ceux qui avait tenté de l'approcher et s'était enfin assise dans un coin, le dos contre le mur et avait dormis assise - enfin - plutôt debout. La charr était en colère, en colère contre "Zaïus-Radjie" et son arrogance puante, en colère contre elle-même et son manque de sang froid et d'idée clair, en colère pour sa troupe qui souffrait d'un semi-déserteur et d'un manque cruel d'information. Pour de la Cendre, c'était risible ! Elle était en colère pour les six charrtons dans son ventre - même si la charr les adorait déjà comme une Charr pouvait adorer sa progéniture - pour la priver de tabac et d'alcool et la forcer à faire le tri dans ces idées et ces pensées à l'ancienne, sans substitut. Elle haïssait tout ceux qui se tournaient les griffes en attendant les ordres et portait sa haine vers tout ceux qui n'étaient pas capable de tenir sa langue ou de faire preuve d'intelligence ou de respect ou que savait-elle encore. Pour le moment elle n'était qu'une boule de nerf devant la politique Charr, les manipulations, les basses hypocrisies du grade et du pouvoir et tout ça ne lui plaisait pas.
Servenuit envoya un coup de bottes rageurs vers les barreaux de sa cage minuscule pour la nuit et feula ensuite. C'était une position exécrable. Pour elle, pour ces petits, pour la Centurie.
Aley arriva même à haïr HurleOs et tout ceux qui pouvaient encore boire pour oublier et faire taire leurs démons. Elle haïssait tout le monde à cet instant et aurait volontiers tué le premier qui se serait approcher d'elle pour lui faire la moral. Même Hurlenfer y serait passé et ces ressentiments de Soldat à la fierté froissée ayant subit menace de mort pour elle-même et sa progéniture, se tournait même vers son mâle et compagnon.
Elle dormit donc mal. Assise en tailleurs, sans armes pour se rassurer, contre les barreaux de sa cage minuscule et se força à ne pas se coucher sur le sol, les pattes sur son gros ventre, croisées. Le géôlier la réveilla et la fit sortir. Elle s'exécuta en silence, fulminant encore, mais la colère avait pris ces cernes de la nuit et la fatigue réussissait toujours à vaincre vos sentiments, bons ou mauvais.>


« Vous... Vous savez j'ai rien compris pour hier et pourquoi on m'a appelé hein...
- Je veillerais à ce qu'on ne vous appelle plus pour des choses aussi idiotes qu'une insulte à gradé.
- Euh... Ouais, ouais, d'accord.
- Mes affaires ?
- Là, au fond sur la table.
- Merci Soldat.
- Bha... De rien ?»

<Sa voix était sèche, éraillée, sa gorge lui tirait. Elle avait soif et faim. Elle se dirigea d'un pas fort vers la table, saisit son bâton et son attache, enfila le tout, puis passa les gardes de ces dagues à leur emplacement. Servenuit grondait bas mais grondait, ne démordant pas de ce qui s'était passé la veille et ces derniers jours. La politique lui faisait l'effet d'une baffe en plein museau avec un gant clouté et de très bonne facture, puis d'un crachat à la gueule en lui demandant de sourire et de bien vouloir obéir.
Bon petit Soldat... Bon petit Soldat... BORDEL !
On raccompagna le Soldat Servenuit à l'Imperator où, à l'ouverture des portes des prisons de la Citadelle, elle reconnu quelques visages familiers. Tout d'abord elle fut surprise et ne comprit pas tout de suite, son humeur chavira entre apaisement de les voir et frustration de savoir qu'on allait lui en remettre une sacré couche. Elle préféra rester gueule-bée, marchant lentement vers eux.>


« Soldat Servenuit... Comment allez-vous ? Avez-vous passé une bonne nuit ? Aaaah... Vous avez de vilains cernes. *Un sourire fatigué déforma son museau vieillit aux poils grisonnant*
- Paschlèr.... Je.. Ahem... Veut dire, Bourreau CorpsdAmbre. Qu'est-ce que vous... Faîtes ici ?
- Je traînais dans le coin, simplement. *Hausse les épaules difficilement* Avez-vous faim ? J'avais pour projet de prendre le petit déjeuner à Fumerolles... En cette saison il y a une douce odeur de poudre de canon neuve qui s'échappe de nos défenses... Aaaaah un délice. *Renifle l'air d'un air conquis et reporte son regard sévère vers Aley*
- J'avais du tr-
- Remettez-le à plus tard Soldat. Vous avez déjà perdu une nuit en cellule, vous pourrez perdre votre matinée sans culpabiliser. »

<La voix était aussi éraillée par le temps, mais moins. Le Charr fit un sourire à Aley en tapotant son heaume de quelques griffes calé sous son bras. Servenuit passa son regard de Paschlèr et son air de vieillard inoffensif à un charr ancien soldat de son Père dont elle avait de vagues souvenirs lors de son charrtonage. Elle acquiesça, le sourire de l'un et le regards pesant de l'autre la fit céder. Ils avaient tout les deux raisons de toute évidence. Elle emboîta le pas des charrs, marchant d'une ou deux foulée derrière.>

« Je crois avoir lu que vous venez de rentrer d'un terrible front contre la Flamme... Sati ? Flambecoeur ?
- C'est exact. *Soupire d'Aley*
- Au moins... Vous rentrez debout. Cette fois. *La voix cache un reproche ou une constation ? Peut-être même un compliment mais le détecteur d'Aley est en panne pour la journée.* Quelles sont les nouvelles du front ?
- Excellente à notre départ. Nous avons réussis un bombardement et les objectifs pour lesquels nous étions parti. Mais... Pourquoi le Lieutenant Âmecorps est ici ?
- Je passais dans le coin ! La troupe Corps est assigné à la Citadelle. On a quelques jours de perm'. »

<S'en suit une discussion de politesse et de bons protocoles entre Soldats des Légions. Ils posèrent pattes à la taverne de Fumerolles sans ennuis et s'installèrent tout trois autour d'une table. Aley engloutit plus de nourritures qu'il lui en fallait d'habitude, Paschlèr se contentant de regarder pour la plupart du petit-déjeuner. L'autre charr parlait et riait fort. Ce n'était pas déplaisant, c'était une vie de camp saine et plus stable que ce qu'elle avait connu ces derniers jours. Ah... Ces derniers jours... Mal de crâne assuré ! Elle grimaça, finit de mâcher son dernier morceau de viande et dévisagea ces compatriotes.>

« Hmrr. Père ?
- Oui.
- La politique... Est-elle aussi hypocrite ?
- Oui.
- Est-on obligé de manipuler et d'être manipuler ?
- Oui.
- Ne peut-on pas... Faire preuve de franchise ? Nous nous battons tous pour les mêmes objectifs !
- En effet... Aaah... C'est... Compliqué la politique, Soldat... Très compliqué...
- Je sais que vous avez connu ça. Racontez-moi. »

<L'autre charr dévisagea Aley plus durement encore. Elle finit son verre de jus de fruit et soutient le regard sans ciller, attendant une réponse. Paschlèr se tritura le petite tresse surplombant son menton avant de pousser un soupire las et lourd, il se massa ensuite les yeux d'un geste mou et finit par... Eh bien par commencer son récit, il ne dit que le strict minimum des choses pas belles qu'il avait dû faire, son expérience et son point de vu objectif sur ce qu'était la politique. Paschlèr connaissait la Centurie par le biais de ces recherches personnelles et jouant avec les limites du légal pour des Charrs; mais cela ne choquait personne qu'un archiviste s'attarde parfois dans des archives différentes chaque semaine, ouvre des rapports et en vérifie certains détails. Il expliqua ce qui, selon lui, faisait fonctionner la politique et les différents points de vue qu'il avait pu apercevoir et voir. Le tout sur un timbre de voix sombre et profond avant de s'arrêter, regarder Aley qui semblait sur le point de vomir et finir son cognac.>

« C'est...Bl...BLEUUUAAAAARF *Elle se retourna juste à temps pour attraper un quelconque récipient pour vomir*
- Aley... *Tire un mouchoir décrépis et lui tends* Le pouvoir est... Ainsi. La politique est une sorte de jeu d'échec et de petits marmoxx... On avance, on recule, on fait des alliances... *Moulinet de la patte* Tu es un pion sur ce jeu immense... Tu es manipulée et tu acceptes ces penchants de toute façon parce que ta position te suffit et te plaît... Je... Oui, oui, je pense que nous sommes ainsi et tu manipules ou manipuleras pour tes fins et ta réussite. Réfléchis bien... Tout n'est qu'une question de point de vue et de réussite, de comment y arriver et par quels moyens... Parfois, parfois je me dis que je ne mérite qu'une balle dans le crâne égaré lorsque je fais ma promenade du matin... Parfois, parfois je me dis que je suis heureux de ce que j'ai accomplis. Tout dépend de qui te parlera de moi... Je ne pense pas que ceux que tu penses clair et limpide le soient réellement. Les sentiments sont... Difficiles à cerner comme les personnalités.»

<Aley s'essuie le museau et écarte le reste d'estomac vers une autre table. Elle regarde son père, hoche le museau, tint le silence et le tiendra jusqu'à ce que tout trois finissent leur déjeuner et rentrent vers la Citadelle Noire et la boucle du périmètre. Elle lève le museau vers l'imperator, juste en face, et trouve tout ça moche. Détestable. Elle écoute les charrs qui parlent, ragots, ordres, missions... Parfois certains semblent préparer des plans, d'autres être simplement dans une discussion légère... Elle trouve ça immonde. Elle continue alors à observer tout ceci, assise devant l'Imperator, sans bouger, tournant parfois la tête et les oreilles pour voir tout ça et essayer de comprendre. Servenuit essaya même de se mettre à la place de Zaïus sans réussir, elle finit par faire revenir sa haine.

Un coursier arrive, se penche vers Aley, et cherche à capter son regard.>


« Soldat Servenuit, troupe Nuit rattachée à la Première Centurie du Khan-Ur ?
- Oui ? *D'une voix éteinte*
- J'ai un message pour vous, du Légionnaire HurleHonneur, troupe Hurle rattaché à la Première Centurie du Khan-Ur.
- Ah. »

<La cendreuse récupère la missive, remercie le coursier qui continue sa journée et l'ouvre. Elle en tire la lettre, la parcoure avant de soupirer. Elle se redresse, masse son ventre, dégaine son bâton dans un mouvement qu'elle rend naturel, comme pour s'appuyer dessus et incante tout bas. Bientôt elle se retrouve happé par l'ombre, habillée par cette dernière et disparaît dans une nuée noirâtre à la vague forme de charr. Servenuit dévale la boucle du périmètre, tourne un peu dans le Factorium, repars vers la boucle du périmètre par le petit tunnel et finit à l'infirmerie du Canton des Héros. Elle ressort de sa forme spectrale dans le couloir de l'infirmerie, ajustant ces vêtements et rengaine. Le soldat sait ne pas avoir été suivis et entre donc pour son entrevue mandatée par HurleHonneur, les traits tirés et tout ça qui la taraude encore.
Le pouvoir, la politique, l'hypocrisie, la guerre... Avait-elle déjà une seule fois estimée qu'elle connaissait ces choses? Servenuit remis sur le compte de ces hormones la perte d'équilibre dans ce quotidien chamboulé et le stress du front.>
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Message par Reiva Sra SpectreNuit Mer 13 Aoû - 0:44

<La fin d'une époque se marquait. Ensanglantée, le ventre encore ouvert et sa progéniture sortit de ces tripes et boyaux au sens littéral du terme, Aley avait rendu son dernier souffle. Par une action étrange et encore incompréhensible de tous, Herbepourpre avait fait éclaté moulte vague de magie et une pression enivrante sur les mages. Naissant des racines inconnues et toutes épineuses dans le Fléau même, alors que le décès du Soldat Servenuit venait d'être attester. Nombreux mages sentirent se frisson, se doutèrent de la chose mais aucun ne purent mettre de mot sur ce qui se tramait là, exactement. Paschlèr fut alerté, en pleins travail et demi-somnolence dans son bureau. Son poil se hérissa tout d'abord, une pique imaginaire s'enfonça dans sa poitrine et lui serra le corps. Le vieux charr étouffait alors dans son plastron, portant ces pattes à sa gorge, toussant. Quand il comprit, il sentait une léchouille imaginaire de sa fille se porter sur sa joue et un "Au revoir papa. J'ai été un bon soldat. Merci. " qui lui trottait en tête avec la voix d'Aley lorsqu'elle n'avait que six ou huit mois et courrait partout à la suite de ces frères et soeurs.
Paschlèr se raidit, pâlit, comprit. Il se jeta sur patte, attrapa son bâton, et dévala en boitant tout ces maudits mètre qui le séparait de l'un des siens, du sang de son sang, de la chair de sa chair. Les différentes douleurs et hallucinations disparurent presque aussitôt alors que le vieillard remuait sa carcasse.
Il arriva au Fléau. Vit les CHarrs de la Centurie présent. Paschlèr perdit pattes dans un vertige, il se débarrassa de son appui et clopina vers le cadavre que recousait Mortepluie. CorpsdAmbre dû s'arrêter, fatigué et le corps à ces limites, il s'agrippa à un Charr en armure lourde à sa droite et reconnu brièvement le Lieutenant HurleOs.
On lui expliqua. On lui présenta les petits qui groullaient et bougeait lentement dans des linges. Paschlèr nomma ces serviteurs de sortir de l'Outre-monde et de les lui apporter. Il jeta un regard vers Aley, puis vers les six petits pleins de vies. Deux étaient pourvus de griffes, deux étaient de merveilleux bambins normaux et les deux derniers semblaient se réveiller et s'animer au fil des minutes. Il avait une envie de pleurer mais ne l'avait plus fait depuis des années et des années. Alors Paschlèr ne versa pas une larme, parla avec ceux qui voulait bien lui répondre et berça les premiers petits dans ces pattes.
Il voulu un nom. Un nom d'ici. De la Centurie. Sa fille avait dévoué son existence dés son entrée et avait travaillé d'arrache-pieds pour cette dernière, alors PAschlèr voulait un nom. Un nom des troupes que Servenuit avait aidé, avec lesquels Servenuit avait combattu et survécu et avec lesquels elle venait de trépasser.
C'est Mortepluie qui répondit le premier et donna le nom: Reiva. Il regarda les petits et choisit une femelle sale au pelage encore trop sombre pour définir une couleur exacte et lui toucha la truffe d'un doigt sans griffe. La baptisant ainsi.
Reiva Sra. Fille d'Aley Sra et Mjolnir. Elle-même fille de Paschlèr Sra et de Némora Sra. Il était convaincu qu'elle finirait nécromante ou peut-être qu'il en avait juste l'envie et l'espoir.
Plus tard, après les adieux et quelques mouvements, Paschlèr préviendrait la garde inflexible du décès. Le corps d'Aley sera retiré en douceur - comme la garde pourrait l'être pour un Soldat tombé pour mettre bas - et dénudé. Ces affaires seront remises à Paschlèr qui suivra la procession après avoir confier les petits à une nourrice temporaire du Canton qu'il connaissait. Une charr débordante d'amour, un peu esseulée, mais accueillis les six nouveaux-nés avec surprise mais quiétude et bienveillance. Un démon sombre de Paschlèr lui servait d'oeil secondaire pour vérifier que tout allait bien.
La nourrice les baigna, les lava, les nourrit et les endormit.
De l'autre côté, de son côté, Paschlèr vit le cadavre d'Aley être nettoyer, préparer et la garde lui demander si ils l'incinéraient maintenant. Paschlèr refusa. La famille devait être prévenu. Les Sra devaient savoir. Selon le code, leurs habitudes.
Il informa la garde que l'incinération se fera le lendemain. Le corps fut donc gardé. Que Paschlèr ait finit ou non les préparatifs, de toute façon, le corps sera incinéré le lendemain.

Le vieillard se tira vers l'Imperator et son bureau. Il pris des enveloppes noires, du beau papier et rédigea le courrier habituel ainsi que redouté de la famille. Des Sra.
Le rouge pour un problème.
Le noir pour une mort.
Le beige pour une réunion courtoise.
Il prit sa plume, mit ces lunettes, soupira. Il passa une demi-heure à se demander quoi mettre, si Aley était bien morte, si tout ceci était réel. Il se pinça, grogna, eut mal et se décida à écrire.>


" Sra, Fils, Filles.
Ce jour est marqué d'une mort. La portée cadette verse le premier sang et les premières larmes de leur premier disparu. Le soldat Aley Sra Servenuit sixième génération vient de tomber, dans l'honneur, le sang et sa loyauté aux Légions.
Tel Sra et restera sa devise pour l'éternité.
Le corps est à la Citadelle Noire. L'incinération pour demain. Vous savez quoi faire.

Votre père,
Paschlèr Sra CorpsdAmbre, cinquième génération. "



<Il la relu trois fois, à la quatrième il se dit qu'il n'y avait pas mieux. Il cacheta les enveloppes du nombre exact de Sra encore vivant ayant un lien de parenté avec Paschlèr et s'intéressant à la continuité de sa lignée. Un tampon de cire des trois lettres "S" "R" "A" ferma donc les enveloppes et il pria un coursier de les envoyer au plus vite à une de ces filles, puis sa fille les fit parvenir aux Sra, en vie, dont elle connaissait la position. Les plus proches de la Citadelle Noire ou à l'intérieur de cette dernière la reçut le jour même. Dans l'heure, les autres, prendraient le temps.>



______________________________LA NUIT, POUR Darja/Lhuk/Garcia (et ceux qui veulent, mage ou aute)__________________________




<Vous dormez. Vous dormez mal, forcément ou peut-être d'un sommeil de plomb sans image dû à la fatigue ou à toutes ces nouvelles exécrables que vous avez eut et que vous avez du enduré. Mais vous dormez. Un bruissement vous fait tiquer, mais sans vous réveiller. Puis un autre. Plus présent, plus prêt. Vous ouvrez un oeil, ou peut-être est-ce encore un rêve ? Dans votre rêve. Vous voyez Aley, enfin, non, pas Aley. Aley sous une forme spectrale, un spectre aux contours brumeux, en fumée noire. Il n'y a pas de couleurs, juste son regard vert prairie pétillant encore. Servenuit vous fait un signe de patte et un petit sourire discret. Elle est torse nu, la couture sur son ventre est visible pour vous rappeler: oui, elle est morte. Alors vous doutez, rêve ou réalité ? Pourtant c'est un spectre ou ce qui y ressemble, fantôme sans aucuns doutes. Il émane d'elle une tranquillité étrange, sa forme spectrale semble la consumer sans jamais la brûler ou lui faire mal. Elle se masse les yeux, triture les pattes, cliquète des griffes et vous faire un nouveau sourire.>

" Au revoir. Merci. Veille sur eux, un peu. J'ai envie de dormir. Beaucoup dormir. Alors... Je vais me reposer. D'accord ? On m'a toujours dis de le faire et là, j'ai sommeil. J'ai froid aussi. Mjolnir doit avoir chauffer le matelas. Je vais dormir. Et demain, demain ça ira. D'accord ? Demain tout ira bien et mieux. "


< Elle parle de sa voix habituel, un peu nerveuse mais tranquille. Elle vous refait un sourire, un signe de patte, sa queue volète dans l'air, brumeuse elle aussi et puis vous l'entendez glousser, se retourner et un bruissement. Puis deux, à chacun de ces pas. Parfaitement perceptible. L'apparition disparaît. Vous dormez. >
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Message par Reiva Sra SpectreNuit Ven 19 Sep - 0:18

Tromper la mort.
Les paroles de Friilahr Mortepluie reste en tête de Paschlèr CorpsdAmbre alors qu'il se ressert un troisième verre de cognac d'une mauvaise bouteille qui a du traîner un peu trop de temps dans son bureau.
"Les nécromants ont pour travail de tromper la mort."
Paschlèr ricane tout seul, comme un vieux fou sénile, le regard dans le vide et s'enfonce dans son fauteuil qui semble encore plus vieux et décrépis que les dernières fois. De nouvelles traces de griffures sur les accoudoirs sont visibles, fraiches. Marque de frustration et de colère.
Une odeur putride flotte dans l'air lié à celle de lait chaud et de poupons qu'amène les Charrtons qui jouent dans un coin. Surveillés par des démons sombres bienveillants manipulés par le nécromant. Un peu à l'écart du chaos de la pièce, ils ont de quoi se faire les crocs qui finissent de pousser pour les uns, commencent pour les autres. Ca se bataille, miaule, commence à gazouiller des premiers mots maladroits et mâchonne allègrement tout ce qui leur tombe dans les pattes.
Paschlèr a le reste de corne d'Aley devant lui.
"Les nécromants ont pour but de tromper la mort."
Mortepluie n'avait peut-être pas tort. Non. Il n'avait pas tort. L'ex-centurion saisit la corne. Elle est aussi longue qu'un doigt de Charr avec la griffe sortis et aussi épaisse qu'un poing serré à sa base. On peut encore y voir les gravures que Paschlèr a fait lui-même lorsqu'Aley a scellé son âme avec la nécromancie et fait ces premiers pas. On peut y voir diverses traces de mâchonneries de petites dents qui finiront acérés sur toute la surface rendu rugueuse et irrégulière sous les coussinets.
Paschlèr la regarde, l'examine, la tourne sous toutes les coutures. Un brin de magie en émane toujours, la signature d'Aley est perceptible et il respire à pleins poumon pour la repérer, s'immerger. Il connaît la théorie de fabrication d'un artefact. Il connaît aussi la théorie d'utilisation d'un artefact et il a un bon répertoire d'artefact en vogue dans sa magie... Mais le vieillard mentirait si il disait qu'il comprenait parfaitement comment cette corne fonctionne et s'alimente jour après jour.

Paschlèr n'a pas besoin de tourner les yeux pour voir la portée, il n'a qu'à se connecter à l'un de ces serviteurs et ce dernier a un sursaut avant d'offrir ces yeux à son maître. Il regarde les six charrtons jouer et se tirer les oreilles, les pattes, la queue, les cornes dans une bataille fraternelle encore gentille à ce stade. Ils avoisinent les trois mois désormais et le quatrième mois devrait se terminer bientôt. Leur croissance est régulière et en bonne marche, plusieurs étincelles de magie est perceptibles par instant mais rien de définissable encore.
Deux mâles, quatre femelles, un chiffre qui n'a pas forcément réjouis Mjolnir mais du moment que ce dernier avait des descendants capables de soulever un marteau et de forts gaillards, il semblait s'en suffire. Paschlèr tire un sourire narquois en imaginant sa tête si Aley lui avait laissé six femelles après sa disparition.


« Aaaah je crois qu'il t'en aurait voulu toute ta mort.... Ahahaha... Aley... Je ne dirais pas que tu me manques, ma petite Aley... Mais tu me surprends. Une corne... Ta dernière corne deviens un artefact... Ooooh pas bien puissant, non, pas bien puissant. C'est.... Une clef et hélas, il te faut une porte. Je ne nommerais pas la mort pour toi et ... Tu le sais Aley, je ne puis porter ce fardeau. J'ai déjà... Aaah, oui-oui, j'ai déjà signé trop de pacte de mon sang... De l'autre côté, on m'attend et quelques abominations de je ne sais trop quelles créatures dévoreront mon âme pour les nombreux - ô oui - services qui m'ont été rendus. Aaaah.... Aley... Tu as réussis à tromper la mort.... Tu es une bonne nécromante... Peut-être même une excellente... Mais tu as besoin d'une porte... Tu n'es qu'une clef. Hurlenfer refuse que je confisque ta corne aux petits.... Apparemment... Ta dernière partie fait office de... Hmrrr... Calmant général ou de déclaration de guerres fraternel. *Un gloussement fatigué s'entend* mais ... J'aimerais l'étudier plus... Profondément au risque d'en briser tout charme magique... Toute imprégnation... Je veux savoir... Comment tu évolues de l'autre côté. Quand seras-tu prête ... Comment... Comment as-tu fait ? *Un long silence* Aaah.... Oui, oui... Je sais comment.... Je sais. Herbepourpre. *Il détache les syllabes avec soin avant de ricaner* Sacré ... Sacré spécimen... Tu as des notes bien arrogantes sur ce dernier. »


Il reprend une gorgée de cognac, fait jouer le liquide dans son verre un instant avant de le poser.
" Un nécromant trompe la mort sans cesse "
C'était une vérité implacable.
Paschlèr ferma les yeux et passa l'heure à regarder la portée s'agiter puis commencer un repli strict et général en formation boule de poil pour s'endormir. Tous dans un monticule de pattes, de têtes, d'oreilles et de cornes. La surveillance de la portée prenait de l'énergie mais le vieux nécromant ne s'en plaignait absolument pas. Hurlenfer avait reprit des missions et son travail, lui, avait du temps à perdre selon ce qu'il disait.
Plusieurs requêtes avaient été déposé en son nom pour quelques travaux magique obscur dont il ne voulait rien dévoiler. Il s'arrêta sur chaque charrton, essayant de déceler le bon spécimen, la "porte" dont il avait la clef.
Paschlèr avait du flair et de la patience. Aucun de ces petits ne seraient prêt aux expériences qu'il imaginait avant deux à trois mois encore. Selon leur croissance et leur évolution. Le plus dur serait de faire accepter l'exercice à Mjolnir et de le faire avant le Fahrar.
Sinon... La porte risquerait d'être souder et aucun de ces charrtons n'auraient les prédispositions à utiliser l'artefact laissé par leur mère. D'une puissance moindre, puisque créer sur le vif par une décharge d'énergie magique aléatoire, mais ceci... Reste un artefact, chargé de volonté et d'un espoir de protection au-delà des limites de la mort. Paschlèr avait déjà écrit au sujet de cet artefact et avait parlé à mi-mot à d'autres compatriotes nécromants de ce système et d'une théorie farfelue sur les spectres et leur naissance ainsi que leur contrôle.
Deux nécromants avaient été très suspicieux au propos de Paschlèr et il avait fait machine arrière avait d'intéresser trop de monde. Le vieux charr avait du renié une grande partie de ces écrits et cachés le reste pour plus tard.

Pour le moment il avait besoin de la confiance de quelqu'un ou quelque chose lui permettant d'agir sous couvert d'anonymat et dans le silence des Cendres. Il avait encore trois mois pour se préparer, trois mois avant de commencer. Pendant ce temps, le vieillard avait tout à loisir de zyeuter la corne d'Aley, surveiller l'évolution de cette énergie qui grossissait lentement et même - peut-être - l'utiliser une ou deux fois personnellement pour en voir l'évolution.


Un autre nécromant lui avait renvoyé ces propres travaux et avait parlé d'une adaptation requise de l'esprit aux fluctuations de l'Outre-Monde. Ce dernier fixait entre six et huit mois la durée nécessaire pour qu'un trépassé évolue en spectre, si quelques conditions étaient réunis lors de sa mort. Il avait échangé avec ce dernier uniquement par lettre cacheté avec de faux noms. Paschlèr n'avait pas besoin qu'on fouine dans ces affaires en ce moment, il aimait sa tranquilité et son image de vieillard hantant l'Imperator, sénile et plus mort que vif. On lui allouait encore une oreille attentive pour ces babillages plutôt par respect par son travail passé que par réel intérêt pour le soldat qu'il représentait. Même si... Enfin... Non. Ceci, c'est du passé comme il dit et le pense.

Il reprend une gorgée de cognac en ouvrant les yeux, prend la corne, sa canne, clopine vers les petits et s'installe avec eux, autour du monticule ronflant faiblement servant de charrtons. Il agite la corne doucement au dessus d'un museau libre et trois pattes s'extirpent pour l'attraper, elle se fait engloutir au centre de cette montagne de charrton, quelques ronrons s'entendent, discrets et sincères. Paschlèr ricane, grogne faiblement en installant sa patte douloureuse et somnole ainsi. Adossé contre une bibliothèque, ces démons veillant la sieste familiale.



_______________________________________________________

Courrier suspect retrouvé à Nolan dans un ancien Atelier, rapporté à l'Imperator pour une enquête, sans suite.


« Chère Tyupa,

Votre théorie sur l'adaptation nécessaire aux fluctuations de l'Outre-Monde sur les esprits trépassés est incroyablement intéressante et rejoins une partie de mes travaux théoriques. Je me demandais si vous aviez déjà eut l'occasion de mettre en pratique ce que vous sous-entendez et expliquez dans vos fichiers ? Nous parlons bien entendu d'expérience dans la légalité des Légions, nous savons vous et moi que [partie illisible] (...)

(...)liaison définitive. Vous parlez de réceptacle et de catalyseur ainsi qu'un maître à incanter... Vos écrits me rappellent d'ancien rite, si vous aviez une quelconque source à me décrire, je me chargerais de compléter ma culture générale pour mes recherches qui sont strictement officieuses et nourris par ma curiosité personnelle.  
Les conditions à cette transformation sont tout aussi intéressantes. Avez-vous déjà pu voir des exception ou des détournements de ce que vous me dictez dans votre dernier courrier ? La mort joue parfois de bien vilains tours.
Je présuppose que les Cendres ont déjà du travaillé sur une possibilité éventuelle de maîtriser les Ascaloniens ou de monter une armée de même acabit sans réussir à transgresser certaines lois du "Vivant". Avez-vous entendu parlé d'un tel projet ? C'est très cavalier de ma part comme question, mais soyons plus franc l'un avec l'autre.

Ceci étant... Merci grandement de votre aide et de vos réponses, j'en attends davantage si vous êtes disposés - bien entendu - à en parler.

N'oublions pas l'essentiel.

Pour les Légions,
Votre compatriote,
Trishkan. »

L'Atelier avait été fouiller après des plaintes d'odeur nauséabondes et de putréfaction provenant de ce dernier. Aucune trace d'une quelconque dépouille n'a été signaler dans les rapports officielles, l'Atelier semblait à l'abandon, sauf une partie avec un lit de camp et de quoi survivre qui semblait avoir été quitter à la hâte. Aucun autre document n'a été rapporter.


(HRP: C'pour me faire plaisir WALA WALA Very Happy)
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Message par Reiva Sra SpectreNuit Lun 10 Nov - 4:15

Je ne sais pas pourquoi il a décidé d'un tel lieux d'entraînement ni quelle fourberie lui a passé au travers du crâne pour "nous" emmener ici. Je ne sais même pas ce qu'il projette de faire et nos moments de connexions sont très cours si ce n'est irrégulier et encore imprévisible... Sans parler de ma mémoire, tout s'étiole dans un amat de souvenir entrelacé et du présent actuel de mon hôte. Je m'efforce de ne pas oublier mon identité et je répète en boucle des informations capitales faisant partis de mon dossier militaire... Ou ayant fait partis de ce dernier. Tout dépend de quel point de vue on se place.

Il a poussé la route encore plus loin. Nous avons fuis la Citadelle Noire pour des raisons inconnues ou qu'il me répète lors des connexions sans que je comprenne ou que je retienne la teneur de ces propos. Nous sommes passés devant des paysages nouveaux, rocailleux avec de la terre rouge lorsqu'il pleut et il ne pleut pas souvent... Alors pourquoi je vois la terre rouge ? Peut-être une histoire de couleur, de neurone de....


< Une douleur vive broie soudainement l'échine d'une Charr en pleine fin poussée de croissance aux crins collé par la poussière, la sueur séché et à la forte odeur naturelle des Charrs. L'absence de toute propreté choc, presque autant que ces frusques en mauvais état de nomade. Elle s'arrête dans sa marche sous le coup, se balance en avant en attrapant sa tête dans ces pattes aux griffes noirs. Un gémissement traverse ces babines. >

« ... Un problème ? <une voix essoufflée s'adresse à elle, elle est dans l'ombre gigantesque de son interlocuteur.>
- M...Mrrraaaaal. <Les mots écorchent sa gorge sèche.>
- Ah... Ah... Respire... Laisse aller.... Souviens-toi de l'exercice. Reprends l'exercice, oui, oui, comme cela. »


<Un autre gémissement sort de ces crocs puis son corps se fige dans un dernier spasme. Une odeur nauséabonde de magie s'échappe du frêle corps courbé alors qu'il se redresse. Une lumière verte commence à luire sous sa sape, dévoilant une lanterne à l'aspect vieillis trimballé un peu partout au bout d'un bâton. Les prunelles de la jeune Charr croise ceux de son interlocuteur qui s'appuis sur un bâton de métal travaillé avec soin. >

« Une nouvelle connexion... Intéressant... A peine à Hmrrr.... 24h de la dernière je dirais. A quoi as-tu pensé ?
- La... Terre rouge et les couleurs différentes.
- Ah... Hmrr... Oui, oui... Passionnant. Ta perception est peut-être aussi... Hmrr... Impliqué par ton changement.
- ...
- Je ne te referais pas un dessin. Nous allons expérimenter à nouveau la connexion et ces limites... Elle commençait à fatiguer. Ressens-tu la fatigue?
- Non.
- La faim ?
- Non.
- La soif ?
- Non.
- <un sourire étriqué se tisse sur un museau aux poils blanchis> Parrrrrfait. Courrons alors puis nous nous battrons. Je dois voir jusqu'où tes réflexes reviennent ou ont disparu. »

< Après ces simples mots, l’interlocuteur ne deviens qu'une masse de fumée informe zigzaguant entre les rochers à une vitesse vertigineuse pour un vieux charr appuyé sur un bâton. L'autre corps le suivit d'abord à une allure réduite et maladroite, ne manquant pas de se casser la gueule sur quelques dénivelés, puis réussit à le rattraper avant d'adopter la même forme de brume lorsque ce dernier voulu lui asséner un coup de bâton. Cette joute loin de toute jovialité dura entre vingt minute et une demi-heure avant que les deux protagonistes n'arrêtent d'un commun accord. Autour d'eux gisait cadavre puant de serviteurs nécrotiques commençant à cuire sous un soleil de plomb et finissant d'agoniser "proprement". >

« De quoi te souviens-tu ?
- Méthode... De combat, d'infiltration, d'assassinat, de fuite (...) de poisons, de sortilège, de coûts... De neige, blanche. (...) Des Sylvaris aussi... Un Sylvaris avec une... Créature bizarre... Qui rampait par terre mais que j'aimais bien. (...) Une troupe. Non. Trois. (...) D'explosions, d'ordre hurlé par-dessus un tas de bruits (...) la couleur du sang, Rouge.
- <Pousse un rire fatigué et s'assoit à même le sol> Bien, bien oui très bien même. Que connais-tu d'autres ?
- Des enquêtes, des noms... Quelques uns... Et... D'autres noms différents qui ne sont pas dans des images de dossiers plutôt... De visages.
- Bien... Excellent même... Et... Ton nom ? Tu t'en souviens ? »

< Une pause. Longue. Elle penche la tête, plisse les yeux, cherche et trifouille dans une mémoire entremêlée de trop de temps différents et d'identités complexes. Elle inspire, soupire, cherche sans bouger d'un centimètre alors que le corps qu'elle emprunte souffre de courbatures, de quelques crampes musculaires et de multiples douleurs dont elle ne peut écouter ne serais-ce que le murmure. Comme sourde à autre chose que ses propres souvenirs et son existence encore indécise et en pleins changement. Elle ouvre finalement la bouche après avoir croisé des yeux la lanterne qui éclaire de sa lumière verte pomme, plus vive encore qu'au début de la connexion. Une réminescence incongrue.>

« Aley. Servenuit. »

< L'autre charr commence à glousser puis à rire à pleine gueule avant de hocher la tête frénétiquement. Les yeux pétillants. Il fait signe de reprendre la route, en marchant, observant alors sa partenaire bien trop jeune pour tout ce qu'elle débite tout au long de cette connexion exploitée jusqu'à la dernière goûte. Il la fait répéter mille fois certaines choses précises, comme des noms, des opérations, des compte-rendu de mission et même des anecdotes sordides.
Il faudra trois jours et deux nuits après la connexion pour que le corps de la jeune charr rebouge ne serais-ce que le bout de sa queue ou une oreille. Il faudra dépenser le triple en vivre pour que les stigmates de cette connexion disparaisse. Tout ce temps, l'autre Charr ricane, comme pris de folie et observe, tranquille, le poil levé par une excitation contrôlé avec grand mal par instant. >


« Tu sembles... Content.
- Oui, oui... Oui, je le suis, beaucoup, beaucoup ma Reiva... Oui ! Je suis content ! Notre projet... Avance ! »


(Bon... Vous me manquez.
Y a possibilité d'un largage Satellitaire sur votre route ? <3)
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Message par Reiva Sra SpectreNuit Mar 25 Nov - 8:52




< La recrue SpectreNuit avait été remis en premier lieu dans un dortoir, puis à cause de l'odeur, a été déplacer tout spécialement et de manière exceptionnel dans une chambre séparée mono-personnel normalement réservé aux grades de Centurion et au-delà. La chambre était une petite pièce exigüe comportant le strict nécessaire à la vie de troupière qu'elle menait dés à présent, comportant un lit simple pour une personne, un bureau large et une chaise confortable pour ces recherches ainsi que plusieurs étagères aux murs encore pauvres d'ouvrages et une petite table de chevet à côté du lit. Reiva n'avait aucune affaire personnelle et rien ne décorait les murs de sa chambre ou aucun objet personnel ne se rajoutait, c'était une décoration sobre et impersonnel presque aseptisé. La chambre était donc froide, sans aucune chaleur et imbibé de l'odeur de cadavre que traînait la jeune charrtone. C'était une chambrette à l'abandon avant ça et au bout d'un couloir bien à l'écart des autres chambres et encore plus loin des lieux de vie et permission des gradés les plus importants dans cette partie du canton.
Un beau jour d'entraînement pour la Centurie et de repos pour d'autres soldats, Reiva avait fait la demande d'un miroir pour ces entraînements personnels et ces séances de méditation. Nul personne n'avait fait obstacle à sa demande et on lui livra un beau matin devant sa porte. Puis, le surlendemain, ce fut deux cartons d'effets personnels d'un ancien soldat qu'elle reçut par sa demande express; trois jours plus tard Reiva sortit des archives différents rapports récents de la Centurie pour le travail et s'imprégner de l'oeuvre actuel de la Centurie et ces affaires en cours. Encore deux jours après, notre jeune recrue des Cendres fit l'acquisition d'une hache sortit tout droit des affaires du disparut Paschlèr CorpsdAmbre ainsi que deux cartons de ces effets personnels. La chambre devient alors un refuge en tout genre de paperasse... Qui ne quittèrent pas les cartons, en tout cas, c'est ce qu'on pouvait penser en poussant la porte de cette petite pièce jamais fermer à clef et libre d'accès. Puisque la corne d'Aley et seul possession de valeurs de Reiva restait toujours autour de son cou, autant pour dormir, manger, se laver et tout autre activité.
Une nuit pourtant, on put entendre un cri plaintif provenant de la chambrette de Reiva suivit d'un bruit mat contre le mur. Elle se tenait debout, face au miroir accroché derrière la porte, torse nu, vêtu d'un simple pantalon de toile resserré d'une sorte de foulard autour de ces hanches. Les babines retroussés, se fixant dans les yeux, respirant lourdement face à son reflet. L'odeur était irrespirable dans la chambre, n'importe qui aurait tourné de l'oeil ou serait parti en courant, le cerveau Reptilien leur ordonnant un bon vieux réflexe de survie: fuir. Fuir la mort.>


« Tu nous as menti vieillard ! Je te croyais de notre côté ! Je pensais que tu faisais cela pour nous ! La mort ne m'apporte aucun bénéfice comme tu l'aurais pensée ! Ma mémoire part en vrille ! Ce ne sont que des lambeaux ! Je ne suis même plus sur de qui je suis ! *Bruit mat, une paume s'affaisse sur le mur dans un geste lourd* Comment as-tu pu pensé que c'était un don ?! Qui suis-je bon sang ?! Des noms, toujours des noms ! Aucun visage, aucun repère, je ne possède plus rien... Plus... Rien... Je ne peux même pas le pleurer ou m'en énerver, je ne connais plus ces émotions et ces états. Je ne possède qu'un désir sournois et aveugle: la protéger, les protéger... Mais... Ils m'ont refusés ! *Nouveau bruit mat, pur réflexe mécanique pour joindre la parole et le geste, mais elle ne semble pas savoir elle-même ce qu'elle fait* Mes petits... Il ne reste que Reiva qui m'entend, que Reiva ! Je les sens vivre au travers de moi, je les sens souffrir, je les sens vibrer, je les sens en pleine adrénaline, je les sens porter leurs armes, il suffirait de si peu pour être près d'eux ! De chacun d'eux cinq ! Et... Et... Pourtant.... Ils sont fermés ! Fermés à ma propre et dernière volonté ! Je deviens folle d'être enfermer de la sorte, je n'ai plus de repère et je... Je.... Reiva... Reiva.... Parle-moi. Parle-moi... Toi... Tu dois savoir ce que je suis, non, qui je suis et me le rappeler. Paschlèr l'a dit... Paschlèr a dit les risques de mon propre esprit et de ma condition... Je ne veux pas perdre l'esprit. Je ne veux pas perdre ma mémoire ni mon essence. Reiva... Garde-moi. Je t'en prie... Tu dois me connaître mieux que je me connaissais et ... Apprendre pour mieux nous rappeler ! Paschlèr aura ce problème, Paschlèr ne s'en rend pas compte, il commencera à oublier et n'être obnubilé que par ce dernier sentiment qu'il a nourrit ! Détruire, détruire, détruire... Reiva tu dois te protéger de lui et ça... Je ne pourrais pas le faire, Reiva tu dois nous garder ! Je ne veux pas devenir comme les fantômes d'Ascalons ! Je ne veux que... Que... Vous protégez... J'ai... Tout perdu, Reiva. Je n'ai plus que toi et ce désir là, Reiva. Je dois te protéger. Je dois te protéger de quiconque et de n'importe qui et n'importe quoi. Je dois.... Je dois.... *La charr baisse la tête lentement, regardant le sol et son corps qu'elle ne reconnaît pas, puis relève les yeux vers le miroir et s'assoit devant avec lourdeur* Je dois me souvenir Reiva... Alors... Apprends. S'il te plaît... *Elle tends une patte vers une caisse d'affaire en vrac, tire frénétiquement un carnet et un crayon de mine et commence à en arracher une page pour y écrire quelque chose. D'une écriture fluide et soignée.* C'est un long travail Reiva... Tu n'as pas été former, je sais, je le sens en moi... Mais tu apprendras... La Cendre travaille comme ça, tu sauras un bon soldat si tu prends tout ça en charge. Connais-moi. Rappelle-moi et évite-moi l'oubli. Je pourrais mieux te protéger et ... Mieux t'enseigner. *Elle plie la page en deux, y note de nouveau quelque chose et coince le papier sur le miroir. Aley relève la tête pour regarder le regard de sa fille, y sentant encore plus de trouble et de vague que ce qu'elle y cherche* Tu ressembles à Mjolnir. Mjolnir. C'est un des noms que je n'oublie pas. Comme les noms de tes soeurs et tes frères. Des noms que je sens brûler toujours en moi... Mais lui aussi ne peut plus entendre ou voir. Lui aussi a changé et lui aussi est devenu une porte fermée... Ne deviens pas trop vite comme lui, Reiva. Laisse parler mes... Gênes d'abord. Apprends de moi. Souviens-toi de moi pour moi. Je dois ... Me souvenir. »

< Le corps bascule en arrière dans un flottement, il tombe sur le sol presque au ralenti alors que l'odeur diminue et commence à se dissiper pour revenir à un stade normal. Les plaques de nécrose quittent leur belle forme ronde et contrôlée pour quelques nouveaux piques... Lorsque la Charr ré-ouvre les yeux, elle respire à pleins poumon avant de psalmodier dans l'urgence, une patte sur le coeur, les yeux exhorbités vers le plafond. Ces paroles sont saccadés et rapides, elle manque de fourcher à la fin de l'incantation alors que l'énergie se développe, verte pomme et fluide vers les plaques de nécroses; les combattent, les repoussent dans de beaux cercles bien arrondis. Ils ont gagné peut-être cinq ou six millimètres de plus sur des couches toujours superficielle de la peau, Reiva palpe ces endroits avec précaution sans bouger d'autres parties de son corps. Elle évalue en respirant fort, clignant des yeux et fixe la lumière de sa chambre à s'en faire pleurer. Une fois assurée qu'aucune autre partie de son corps n'est touché par cette connexion bien longue - selon le bibelot, plus d'une heure et demi - et que la nécrose a pu être de nouveau remis sous contrôle, Reiva se redresse lentement. Elle s'appuie d'abord sur les paumes, puis les coudes et développe ainsi en souplesse. Elle s'assoit en tailleurs et fixe le miroir, penche la tête devant le papier, l'attrape.>

" Bonsoir Reiva. "

<La jeune charr fronce les sourcils et l'ouvre, n'ayant pas tout de suite remarqué que le nombre de caisse d'affaire ait doublé et s'en fichant éperdument. Le fond des idées de sa mère n'étant pas toujours claire pour elle et ne faisant que suivre les ordres émit par cette dernière dans le petit guide "Parfait apprentissage du soldat de la Cendre" qu'elle et Paschlèr lui ont composé avant sa réintégration dans les Légions. Un petit guide sous forme de carnet qu'elle se trimballe partout et dont apparaît de nouvelles indications; la dernière en date ? " Ait confiance. Ehrmal et Darja seront des aides précieuses, apprends à les obéir et leur apporter ce dont ils ont besoin et non pas uniquement ce qu'ils demandent. " après cette dernière soirée passée au contact de la Centurie et ces troupiers. Avant ça, Reiva avait lu un petit paragraphe au sujet d'une soldate... Librenuit - si elle se souvient bien - comme quoi elle devait éviter d'être trop proche d'elle et ne pas s'offusquer si elle s'enfuit; ou encore, sur Alragar et son naturel bon esprit pour les stratèges. La seule personne qu'elle n'ait pas encore vu et qui figure dans ces notes express d'Aley - au fil de sa mémoire chaotique - est bien Mharra TraqueMort, la Légionnaire du Fer; ou encore HurleOs, HurleFureur et un tas de noms sans plus de notes de la part de sa mère... Mais qu'elle semble se souvenir ou se rappeler. Ainsi, Reiva a déjà l'habitude - si on peut dire - de ces rituels de note interposé entre sa mère et elle. C'était des petites choses rythmant son quotidien et qui maintenant Reiva et son esprit dans l'éveil des capacités d'un soldat de la Cendre... Bien que la jeune Charr aurait bien voulu savoir comment était son père pour qu'Aley en dise toujours des "ne deviens pas tout de suite comme lui" ou encore "tu y ressembles beaucoup et j'espère que ce ne sera que l'apparence" ou sa préférée dans le guide "ton père avait l'art et le don de se faire détester et respecter par n'importe qui en ouvrant la gueule. Bien que la moitié de ses interlocuteurs ne comprenaient qu'un mot sur quatre tant il mâchait ces mots.". C'est donc naturellement qu'elle découvrait la nouvelle note et les consignes.>


" Reiva,
Un bon soldat de la Cendre se doit d'être toujours au courant sur quoi travaille ces frères et soeurs d'armes. Quel qu'en soit la Légion. Tu as dans ta chambre de quoi te former; par la suite... Tu as mes affaires personnelles et celles de Paschlèr. Tu dois lire et connaître notre passé et ne pas hésitez à t'y replonger. Mon esprit est instable, ma mémoire chaotique. Tu dois mémoriser pour nous deux. Tu dois savoir qui je suis pour que je ne l'oubli pas... Et tu devras le faire pour Paschlèr. A sa mort, il était déjà dément, je crains son état et son impact sur toi.
Souviens-toi de nous pour que nous ne puissions nous oublier. Pardonne-nous nos mensonges comme nos moments sombres, la vie des Charrs n'est jamais resplendissante.
Je veille.
Maman. "

<Reiva relis la note bien trois fois avant de tourner la tête et d'évaluer la charge de travail éparpillé dans sa chambrette. Elle ne voit que quelques parties du sol maintenant et doit enjamber toujours un carton pour se déplacer. La jeune charr soupire, puis se lève et commence par ce qui se trouve le plus en évidence: une petite pile de rapport datant de plusieurs mois ou de quelques semaines, elle les feuillette rapidement, trouve ça barbant avant de les refermer et ouvrir une caisse appartenant à Servenuit. Encore une fois, elle trouvera la vie d'Aley tout à fait barbante en la survolant, passera à celle de Paschlèr et y restera deux bonnes heures avant de s'allonger avec un rapport... Bien plus simple et plus à sa portée. Elle s'endormira ainsi et recommencera le lendemain après ces entraînements et méditations quotidiennes.>
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Message par Reiva Sra SpectreNuit Sam 6 Déc - 17:20

< Le temps était passée et une petite troupe de Soldat de la Sanglante faisait une patrouille dans les alentours de la Citadelle Noire, en dehors des murs de la capitale des Charrs. L'ambiance était détendue, le périmètre était sécurisé par les avants-postes et ça riait, blaguait tout en marchant, commentait le voyage ou encore les dernières joutes au Fléau regardé par ces humbles soldats armurés.
La Légionnaire avait un rire gras de hyène, portant son imposant espadon sur l'épaule, suivant le chemin sans se soucier de ce qu'ils allaient y trouver. A force de marcher en respectant le circuit à faire, ils furent attaquer par une petite meute de loup à la gorge marqué de sang et de chair arrachés non loin. Les Sanglants se dérouillèrent sur quelques animaux sans grands problèmes avant de sentir l'odeur horrifiante qui planait dans l'air, contre les roches. La Légionnaire ordonna de vérifier ce merdier dans l'urgence et ils trouvèrent un passage bien assez grand pour que deux charrs y passent côte à côte. D'autres grondements de loups et d'animaux affamés les alertèrent alors que l'odeur leur prenait à la gorge.
Ils s'avancèrent non sans chasser les charognards de la place, volatile et mammifère fuyèrent ou finirent écraser sous les armes lourdes des soldats. Le spectacle s'offrant à eux, ils tombèrent des nues, deux-trois échappèrent des jurons avant de rendre le contenue de leur estomac un peu plus loin.
La Légionnaire se tient dans le silence, regardant.>


« Bordel d'queue d'cailleux c'quoi ?! »

< Les murs étaient recouverts d'écrit incantatoire nécrotique, non sans que ces soldats puissent réellement savoir ce qu'ils s'étaient tramé ici, ça puait la magie autant que la mort, juste assez pour le deviner. Les écrits d'une main démente et nerveuse étaient jointes par des traits de sangs sèches, formant à elles seules une sorte de toile d'araignée liant les écrits au centre de la salle où le plus étrange trônait.
Là, un Charr - ou tout du moins ce qu'il en reste après le travail des vers et des charognards - trônait, éventré d'un coup de hache et cloué sur les sol par les pattes. Ses peaux et chairs avaient bien eut le temps d'être décomposés ou dévoré et ce qu'il en restait continuait de pourrir sans permettre de nouvelles indications sur les évènements qui s'étaient déroulés ici. Après une vérification à tâton, les os du Charr avait été broyé aux épaules et hanches par un coup net mais précis sur ces articulations.
La petite patrouille repartit bien vite alerter d'autres équipes pour étudier ce macabres spectacles. Quelques heures plus tard, c'était une troupe de la Cendre et deux médecins du Fer qui se penchait sur tout ce spectacle. L'ensemble des charrs étaient masqués ou avaient des traits de baume pour l'odeur, tous étaient gantés et observaient d'un oeil sévère.
Après quelques heures d'inspections, il semblerait que le Charr fut éventré d'abord, maintenu dans un semblant de vie par les incantations et tout ce rituel de nécomancie, puis cloué par les pattes et enfin ces articulations ont été broyer. Les médecins sont formels qu'il est mort de ces blessures, mais lorsque toutes ont été infligés. Le corps présente de faibles marques de mutilations plus anciennes et démontre que le corps avait dans la soixantaine bien tassée. C'était un mâle maigrelet.
De la cire d'une quinzaine de bougie fut retrouvé sur le sol, parmi le sang et la crasse du sol. On identifié aussi plusieurs herbes hallucinogènes utilisés dans ces rites pour amplifier la performance du mage tout en détériorant son esprit et sa perception de la réalité. Derrière une pierre mobile, on retrouva un insigne de la Cendre en piteux états, aucun papier ou nom à mettre sur ce cadavre mais des traces de cendres et d'un petit feu qui datait - certainement - de l'office du rite.
La Cendre fut formel: on avait effacé et détruit toutes preuves matériel du Charr et tout ce qu'il fallait pour le lier à un évènement isolé ou multiples. Les incantations ne furent ni effacé, ni touché et on mandata un nécromant de se dépêcher sur place pour étudier tout ceci.

Il fallut attendre deux jours, deux jours pendant lesquels on identifia le sang sur les murs formant la toile d'araignée et le sang du cadavre: c'était le même Charr qui s'était ainsi mutilé. L'écriture fut aussi étudié et consigné pour en retrouver le propriétaire, si c'était un Charr des Cendres, son existence devait être répertorié.
Le Nécromant arriva, refusant masque et gant pour étudier la pièce. C'était une charr tordu en deux, toujours penchée à cause d'un très mauvais dos. Elle avait des haches immenses autour de ces hanches et un horrible accent tirant dans les aigüe toutes les trois syllabes. Sa mâchoire grelotait aussi, provoquant un horrible claquement régulier. Une nécromante empruntée par la troupe Veine qui avait récupéré cette affaire. Le Lieutenant de la troupe Veine semblait plus que silencieux et à la mine sombre, observant le cadavre sans ciller depuis plusieurs heures.
Tandis que le reste des soldats s'affairaient à tout passer aux peignes fins, il ne faisait qu'hocher la tête à chaque information donné et regardait ce cadavre. Il avait expressément demander qu'il ne soit pas bougé, ni touché en attendant une expertise magique. C'était un lieutenant ayant la quarantaine, n'ayant presque plus de pelage sur le visage à cause d'une bombe incendiaire trop près de son museau et fut dégradé de son rang de Légionnaire lorsque la troupe était passée dans les pattes du Centurion MarcheTombe.>


« Alors ?
- Alors qu-quoi ? *La vieille marche par petit pas*
- Vous en voyez quoi ? A quoi servait ce rituel ? Devons-nous craindre une sorte d'attaque ?
- Vous êtes naïf de croire que je peux tout élucider en un seul regard. *Sèche, claquement de dent et accent aigüe faisant froncer le museau du Lieutenant* Laissez-moi le temps, Lieutenant ! »

< La vieille charr tourne autour, longeant les murs, répétant parfois des morceaux de l'incantation, une patte posée sur les lignes de sangs de la largeur d'une paume. Glissant ainsi le long des murs.... L'énergie de la vieille commença à se déployer, comme pour palper le lieux et les vies s'y trouvant, cherchant à se connecter à tout ce rite, à le décoder. Elle continua son cirque plusieurs fois, puis, après sept tours complets, elle se plaça face au cadavre. L'enjamba sans un regard et fit glisser son regard du sol... Au plafond.>

« Alors ? *Impatient, le ton est tendu.*
- Mazette... Vous avez pas affaire à un petit rigolo ! *Mâchoire qui claquette, moment de flottement* Mais il s'est loupé !
- Vous pensez ?
- Il est mort. *Donne un coup de pieds sur l'épaule du cadavre, ça fait "mouiiiitch" dans les chairs décomposé et à moitié grignoté* Déjà. Hormis un spectre de plus en Ascalon, je vois pas ce que vous pouvez craindre.
- Qu'est-ce que c'est ? *Donne un coup de museau pour désigner l'ensemble du rite*
- Un rite. Un beau rite. Un rite malin ! Dommage qu'il s'est loupé... Mais un rite de quelqu'un sachant ce qu'il fait et pas du tout. Ils étaient trois. Ou deux. Lui et l'officiant.
- Deux ou trois ?
- Deux forcément. Il faut bien que quelqu'un ait pu cloué les pattes de ce mort et lui asséné les multiples mutilations nécessaires à tout ça. *Ouvre ces paumes désignant la salle* Mais trois... Peut-être... Je sens trois énergies courant les murs et les ayant imprégné, mais une... Une en deux. Ou deux en une. *Dodeline de la tête dans un "hmmmhmmmm"* Un rite malin, vraiment malin ! Mais il a poussé trop loin.
- A quoi sert ce rite ?
- *La vieille regarde le Lieutenant qui parle de plus en plus sèchement, elle penche la tête et tire un sourire malveillant* A mourir, mais mourir bien. *Ricane* C'est un mage qui aimait les mutilations et augmenter ces propres capacités par des morceaux de chair, de sang en moins ou même des morceaux de vie en moins... Comme des sortes de pactes, ce sont des contrats qui nous permettent de sceller toute notre existence et notre âme avec la mort et Grenth. Lui ensuite, nous donne en échange beaucoup de chose.... Et nos capacités! *Sourit doucement en secouant la tête avec lenteur* Mais ce type de nécromant abuse de ce genre de pacte jusqu'à ne plus avoir de vie à proprement parler.
- Hmrrrr.... Abrégez.
- Il était pas vivant, allez, son âge... 60 ans vous m'avez dit ?! Il n'était plus vivant. Ce genre de nécromant fonctionne par duo ou trio de mage qui se soutiennent et alimentent ce cercle d'énergie. L'un qui se sacrifie entièrement reste en vie si les deux ou l'autre peut entièrement le soigner avec des méthodes tout aussi relative à Grenth... Vu que ce sera la seule énergie que le corps acceptera de toute façon. *Hausse les épaules* Ce rite sert à mourir, mais mourir bien.
- Vous voulez dire que le Charr pouvait pas mourir autrement ?
- *Roule des yeux* Mais siiii... Vous êtes idiots. *Ricane après un sourire malveillant* Il sert à mourir bien. Il peut mourir comme nous tous, mais lui... Pouvait libérer beaucoup d'énergie lors de sa mort en faisant un sacrifice supérieur, il a rompu le lien avec son binôme ou les autres nécromants qui officiaient pour le maintenir en vie et a libéré cette énergie dans sa mort. Les mutilations, bougies, herbes et autres consommables que vous avez retrouvé ne sont là que pour un peu de mysticisme et pour mettre le mage dans l'ambiance... Supporter la douleur et continuer de pouvoir psalmodier alors qu'il meurt. Vous avez compris ? »

<Le Lieutenant se décolle enfin de la paroi où il se trouvait, fait quelques pas dans la pièce, pattes croisés, regardant à tour de rôle la vieille, le cadavre et le rite complet. Il réfléchit à toute vitesse. Et finit par parler, d'un ton amer. >

« Nous avons donc un mort nécromant qui s'est suicidé avec deux ou trois autres mages à son office pour libérer de l'énergie... Mais pour mourir. Je dois m'en inquiéter?
- *Hausse les épaules* Franchement, il est mort et peu importe l'énergie déployée dans toute cette mise en scène macabre, il est mort. Ce qu'il voulait faire ne sera pas fait. Le rite est malin mais je vous le dit: il s'est raté. Il est mort. Il est un esprit dans les griffes de Grenth qui doit regretter son choix de vie ! *Ricane avec le grelottement de mâchoire régulier qu'elle émet* Ce genre de mage ne se promet qu'à une éternité de souffrance et douleurs pour payer leur quelques années d'existences avec un peu de pouvoir et de puissance... C'est suicidaire, vous ne trouvez pas ?
- Oui. Fou et suicidaire. Merci de votre aide. »

< Remerciant la vieille charr, la nécromante repart sans demander son reste dans un dernier sourire malveillant et un rire sarcastique. Le Lieutenant donne quelques ordres à ces hommes d'emmener le cadavre pour le brûler sur un quelconque charnier devant la grotte et d'effacer proprement toutes traces de ce rite.
Le Lieutenant ressort de la grotte, retire son masque et respire à pleins poumons. Quelques effluves se font encore sentir mais face au vent, l'odeur se dissipe peu à peu. Il observe la troupe Veine s'affairer à transporter le cadavre dans une sorte de coffre de métal.
Son Légionnaire l'interpelle, dans ces pensées, il ne l'avait pas remarqué ni sentit son approche. Il se maudira plus tard de cet écart de conduite. On sent toute la tension entre les deux charrs, mépris, méfiance et une envie palpable de tuer l'autre le plus rapidement.>


« Lieutenant CherchVeine, au rapport.
- Rien de bien intéressant Légionnaire. Un fou nécromant s'est suicidé dans un rite pour essayer de devenir plus puissant qu'il ne pouvait. Aucune identité sur ce dernier et une possible présence d'un ou deux autres charrs. On a aucun indice.
- Un suicide. *Lève un sourcil en montrant une canine*
- Oui. Un suicide. *Stoïque* Nos informateurs nous ont assurés que nous ne craignons pas d'attaques ou d'attentats quelconque sur le périmètre. Ce pauvre fou est mort. *Hausse les épaules* Il s'est raté.
- Bien. Nous n'enquêterons pas plus sur un suicide. Veillez à trouver et vous trouvez sur place les premiers si ce type de rite recommence. »

<Le Lieutenant hoche le museau, salut son gradé qui repart. Le gradé devient presque ventripotent à force de ne pas être sur le terrain avec sa troupe... Ce dernier soupire et se retire après que le travail soit bel et bien finis. Il écrira un rapport succinct mais complet sur l'évènement se concluant sur un suicide. Le Lieutenant enverra un copie de ce dit rapport avec des notes personnels à la troupe Corps, priant avoir une réponse. Il prendra soin d'effacer les preuves d'envoi de ce document. >
Reiva Sra SpectreNuit
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Message par Reiva Sra SpectreNuit Jeu 18 Déc - 14:42

<L'infirmerie du guet de MorteLame était une infirmerie comme... Toute. Les charrs gémissants de douleurs, d'autres grognants de protestations et d'autres qui étaient las d'une blessure ou d'une fatigue trop importante tout comme d'autres inconscients encore à ce jour. Reiva se réveilla le lendemain dans l'après-midi, après tout ce temps à dormir, l'inconscience l'ayant emportée sur son frêle esprit. Elle grogna faiblement, avala le peu de salive qu'elle avait et leva une patte pour palper son museau, puis se frotter les yeux et la reposa le long de son corps. Elle avait l'impression que son corps n'était qu'un tronc de bois douloureux et engourdis, patauds et lourd à bouger. La jeune nécromante avait aussi très faim et son estomac lâcha un gargouillement digne dés plus grand Sanglant et affamé; elle avait soif et sentait son corps se tordre sous les effets de la nécrose. Le peu d'énergie qu'elle possédait à son réveil la rendait encore plus perdue et gauche qu'à l'habitude, ne disant que quelques mots aux médecins, pas plus de deux syllabes et un temps de réponse assez long de sa part.
Reiva sortit de l'infirmerie sans mal, aucune blessure apparente et son réveil lui permit de se déplacer vers sa tente et le campement de la Centurie. Une fois à l'intérieur, elle se laissa tomber dans cette-dernière, se tira au fond et s'installa en tailleur.
Elle retira ses épaulières, puis son veston et tapota le bibelot cousu à son propre bras. C'était un objet à six cadrans, du fil d'Orichalque et des aiguilles en ce dernier métal permettait de jauger la portée de la nécrose et de l'énergie nécrotique dans le corps de Reiva. Les six cadrans étaient animés par d'autres pierres magnétiques comme de micro-champ de force en résonance avec Reiva et son énergie magique pour bouger et s'agiter. Différentes valeurs étaient inscrites autour des cadrans; les trois premières aiguilles avaient bougé de leur emplacement premier et, donc, en indiquer trois. La quatrième avait légèrement osciller mais rien de méchant tout comme la cinquième et sixième n'avait pas bougé d'un pouce.
Les cadrans étaient fixé sur un bracelet en cuir, lui-même cousu dans le bras de Reiva. On pouvait voir les sutures entre ces poils et on ne pouvait se douter de la douleur ressenti lors de cet acte. Pour Paschlèr, cela avait été une nécessité d'avoir un compteur sur le corps de Reiva, pour lui faciliter la vie et permettre aux spectres de savoir quand ils devaient partir et laisser le corps à la jeune Charr.
Elle fixa le bibelot d'un yeux éteins avant de soupirer. Elle se contorsionna pour retirer ces jambières, ces bottes et son pagne et observa l'intégralité de son corps. Les tâches de nécroses avaient viré aux noirs pour certaines et commencé à grignoter la peau de cette dernière plus profondément, direction les muscles, tendons et nerfs; d'autres étaient apparus, comme des constellation anarchique sur son corps. Les tâches étaient éclatés de leur formes rondes et contrôlés, pour n'être que des tâches d'encres chaotiques sur son poil.
Reiva soupira longuement, fronça le museau et essaya de se détendre pour commencer à méditer. Respirant profondément quelques instants, elle ferma ces yeux et commença à relâcher vague par vague, cette énergie tout au fond d'elle. C'était une sorte de réaction naturelle à l'imprégnation brutale et violente qu'Aley et ces petits avaient subis lorsque HerbePourpre avait libéré son énergie sans trop savoir quoi faire.
Aley était devenu un spectre se réfugiant dans le dernier objet qui resta d'elle et de son corps; s'attachant à sa portée et lui évitant de disparaître comme tout les morts habituels.
Les charrtons avaient tous démontré une particularité d'auto-regénération ou des affinités avec les plantes ou l'eau; très légère bien entendu. Reiva ne coupait pas à cette consigne et, elle sentait toujours cette petite bulle lisse et apaisante au fond de son esprit, elle était luminescente, apaisante et elle avait appris à lui faire appel pour se soigner, autant le corps, que l'esprit.
Elle adorait l'énergie de sa mère et le chemin qu'elle avait prit - à vrai dire, elle ne se posait pas de question, conditionnée depuis le plus tendre âge de Charrton - tout comme la nécromancie et ce qu'elle en voyait; mais cette énergie là, indescriptible et sans nom: elle en ronronnait d'apaisement, comme la caresse de la plus douce des charrs dans sa crinière et la léchouille réconfortante sur sa joue.
La tension de ces muscles et de son esprit partit en décrescendo alors qu'elle allait recourir à cette petite boule de vie et d'énergie, étant passé d'un blanc immaculé à un vert pétant depuis qu'elle-même est devenu nécromante. Elle se jeta à l'intérieur après avoir apprécier tout les bien faits: la décontraction de ses pensées et de son corps, l'impression de plonger dans un bassin d'eau brûlant et duveteux, d'être en sécurité, d'être bercé et cajolé.

Elle n'avait jamais vu HerbePourpre et n'avait pas vraiment compris que LibreNuit était sa fille. Mais Reiva se prenait à se dire que ce Charr avait bien de la chance; elle n'avait qu'une toute petite partie d'énergie reconstructrice dans son corps, une petite bulle de bien être et d'énergie vivifiante. Ce Charr devait en avoir un océan, un véritable tsunami et devait tout le temps être le plus calme du monde. Comme un mage incroyablement fort et puissant. Un jour, elle voudrait le rencontrer, quand bien même les notes de sa Mère le désigne comme un charr drogué à l'esprit morcelé par des choses qu'il fume; un mage certes puissant mais dés plus aléatoire dans son utilisation de sa magie.


La charr se plongea alors dans la boule d'énergie et la laissa éclater autour d'elle. L'énergie se tordit délicatement pour enrober Reiva et lui construire son cocon préféré, son endroit mental et psychique qu'elle ne partagerait jamais.

La Charr sentit sur son corps l'énergie se déployer à travers chaque pore de sa peau, lissant chaque poil et allant reconstruire son corps et lutter contre la nécrose. Ce pouvoir était sans doute son plus grand atout contre elle-même, mais la réserve trop infime de ce dernier ne lui permettrait jamais de "guérir" de la nécrose et de son état. A moins de tout arrêter et de ne plus utiliser la corne: elle était condamnée à en mourir.
Restait à en faire le plus possible avant cette heure fatidique.

L'énergie verdoyante et lumineuse chercha les plaques de nécroses, lutta pour leur redonner une forme ronde et lisse ainsi que contrôlé, essaya de la rendre moins profonde ou d'en réduire l'impact, de reconstruire les cellules endommagés et de lutter pas à pas pour contrôler la nécrose. Quand bien même ce "don" d'HerbePourpre devait être puissant et sa meilleure arme, bien souvent, cette énergie ne pouvait que détendre Reiva et réparer les troubles de son esprit en lui apportant une sorte de sérénité, de candeur et de naïveté.
L'énergie, ce jour, ne put que faire reculer un tout petit peu et reprendre le contrôle sur la nécrose. Les tâches trop petites de nécroses furent retirés par cette énergie, celle de son museau pris une forme bien ovale et n'était que comme une tâche de suie d'un coussinet de charrton sous son oeil. Les plaques noires, restèrent noires, mais l'impact de ces dernières furent contrôlés avant qu'elles ne puissent toucher le moindre tendon ou muscle ou nerfs: pouvant handicaper Reiva à terme.

Le spectacle en extérieur n'avait rien de fascinant, Reiva se transformait en vers luisant tout vert, éclairant faiblement sa tente et avec un sourire dés plus débile sur le museau. Elle profita de cet instant autant qu'elle pu l'étirer, avant que la bulle d'énergie ne se reforme et éjecte sa propriétaire: épuisée.

La Charrtone s'allongea ensuite, profitant encore d'un état semi-méditatif et détendue au plus haut poing, un léger ronronnement dans la gorge et jouant des griffes sur la fourrure lui servant de couvertures.

Par la suite, elle mangea comme dix, bu comme cinq et repartit dormir le reste de la journée. Non sans oublier d'écrire son rapport de la veille. >


< Sur un papier qui se retrouva près du feu on ne sait comment, on pouvait y lire : >

" Nécrose : 10%, peau endommagé. Nécessité de trouver une aide pour maintenir et étudier la nécrose. "



[HRP: Dés généraux de Reiva réduit à D70, temporairement, c'pour que je note quelque part, j'ai plus de post it :'( ]
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Message par Reiva Sra SpectreNuit Mar 6 Jan - 23:53

< Quelque part à Fumerolles, dans les ombres d'un escalier. >

« Alors... C'est fini ?
- Visiblement.
- Qu'allez-vous faire ?
- *Une pause* Le projet continue. Il y a une troupe qui continue d'exister, nous poursuivrons dans cette dernière. Je crois que c'est la meilleure décision, nous n'avons pas le loisir de chercher une nouvelle troupe susceptible d'accepter le projet et de lui permettre de grandir.
- Qu'en pense-t-il ?
- Il ne pense pas. *Une nouvelle pause* Son esprit est fragmenté, je doute qu'il n'ait une autre utilité à terme que celle pour laquelle il s'est suicidé.
- *Un grognement de gorge* Je croyais que ça pouvait vous rapprochez de personnes qui devraient tout ignorer de ce projet, pour sa sécurité.
- *Une pause, le bruissement des tissus dans une tête qui se secoue* Je ne sais pas. Je ne pourrais pas te dire. Nous verrons en temps et en heure, pour le moment, la troupe nous est vital. Nous suivrons et nous œuvrerons pour cette dernière.
- Et... Le but du projet ?
- Patience. Nous manquons d'informations, elle manque d'expérience. Il faut qu'elle s'écorche plus pour qu'elle puisse répondre correctement aux stimulations prochaines.
- *Une pause* Vous n'avez pas peur que ce soit un échec ?
- Un échec ? *la question reste en suspension, puis un rire mécanique, sans musique ni émotion* Ce projet part d'un échec. A force de faire moins par moins, peut-être aurons nous un plus... Quelque chose.
- Je ne pensais pas que tu prendrais ce tournant.
- Ai-je eut le choix... ?! Non. N'importe qui aurait fait la même chose avec la même offre; il n'y a pas deux choix possibles.
- *Une pause, puis un grognement* Je vois. Que vas-tu faire ?
- Rangé mes affaires... Tiens. *Un geste s'entend, du papiers crissent entre les coussinets de l'autre charr* Ce sont des lettres, envoie-les, elles sont signées de ma patte.
- Qu'est-ce que c'est ?
- *Hausse les épaules, mécaniquement* Des au-revoir. »



<Plus tard, Reiva parcoure le carnet et découvre une nouvelle page pliée.>


" Nous commençons un nouveau chemin. Soit plus silencieuse et sur tes gardes à notre sujet, nous ne viendrons qu'en cas de nécessité ou de stimulation extérieure.
Soigne-toi. Tu as du répit.
Aley.   "
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