Première Centurie du Khan-Ur
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Message par Friilahr Sam 14 Déc - 15:23

Le soleil froid d’Hivernel avait du mal à percer la pollution des hauts fourneaux de la citadelle noire, le légionnaire Mortepluie observait d’un air las l’agitation de ses pairs, il avait veillé toute la nuit le corps inerte de Radjie Tranchnuit. Que lui avait-il pris de taper aussi fort, il l’ignorait, mais elle allait l’attaquer et il la connaissait si bien qu’il savait que la meilleur défense était l’attaque. Quand son crane avait heurté celui de la cendreuse il l’avait immédiatement regretté son geste, tandis que le sinistre craquement se faisait entendre. La boite crânienne devait déjà avoir été fragilisée par les coups des deux soldats sanglants plus tôt dans la soirée, sans compter le Drake qui avait l’avait écrasé  quelques jours plus tôt.

Elle était hors de danger mais il se doutait des séquelles et de la longue période de réadaptation nécessaire pour retrouver sa protégée dans son état normal. En soupirant il se revit déposer la carte et le crane de tatou parfaitement nettoyé sur le chevet, il n’avait pas prévu que cela déclenche cette suite catastrophique événements.
« Tu ressembles à ta mère quand tu dors, remet toi vite » disait le mot. Et c’était vrai, Radjie ressemblait à sa mère, Reiva.




Le farhar Magnétite de la citadelle était un exemple parfait de ce que pouvait produire la nation Charr. Le programme de base avait évolué et au lieu de simple combats on y enseignait aussi les sciences, les mathématiques, et tout ce qui serait nécessaire pour que la légion du Fer puisse un jour porter son Imperator sur le siège convoité du Khan Ur.

C’était la première journée pour un nouveau groupe de Charrtons, la plupart venaient avec leurs parents, qui profitaient d’une journée spéciale de permission pour les y déposer. D’un point de vue extérieur la fibre parentale Charr semble particulièrement légère mais c’est simplement une organisation particulière qui donne cet effet, les Charrs restent de bons parents, qui veulent le meilleur pour leur descendance et pour les légions. Mais tous les Charrtons n’ont pas la chance d’avoir des parents, la guerre emporte de nombreux soldats, et certains Charrtons sont déjà pupille de la nation durant les premiers mois de leur vie. C’était le cas de Reiva, une petit Charr malingre à l’aspect maladif, qui avait toujours vécu entouré d’autres orphelins. Pour elle passer de l’orphelinat au Farhar ne semblait rien changer, elle passait d’une vie en communauté à une vie en communauté, mis à part qu’elle allait enfin apprendre à se battre, enfin apprendre à tuer, elle pourrait venger ses parents.

Elle avait cherché à comprendre pourquoi elle n’avait plus de parents, un responsable de l’orphelinat lui avait dit : « A ba oui mais bon, c’est comme ça, t’a pas de papa, t’as pas de maman, ils ont dû être tué par la flamme, il n’y a rien dans ton dossier. » Une réponse lacunaire qui l’avait laissé sur sa faim.

Avec trois autres orphelins dont un grand Charr tout sec du nom d’Idriss, ils regardaient les parents des autres Charrtons, avec un regard mêlé d’envie, de jalousie et de dégoût. Idriss, du haut de ses quelques mois, avait toujours un avis sur tout, en particulier sur les sujets qu’il ne connaissait pas :

« De toute façon, eux avec leurs parents ils seront de moins bon soldats que nous. Nous on a encore plus de raisons d’être fort ! On connait la souffrance ! Plus tard je serais tribun et j’interdirais les parents
-C’est nul ce que tu racontes » le reprit Fradk, un petit Charr ratatiné sur lui-même, au pelage roux « il faut des parents pour faire des Charrtons, t’as rien compris
-Ha ouai, ba on enlèvera les Charrtons à la naissance et on commencera le Farhar dès deux jours ! Comme ça on aura la plus grosse armée du monde »
repris Idriss «  Alors tu réponds quoi à ça ? Hein ?
-On a DÉJÀ la plus grosse armée du monde. »
intervint Reiva, rigolarde pour ses deux compères, mettant fin au débat.

Les trois charrtons terminèrent là leur polémique, en effet, sortant d'un bâtiment, un adulte a l'air sévère venait d’apparaître, leur Primus comprirent les trois orphelins, celui qui leur permettrat devenir les armes des légions. Celui qui ferait disparaître pour de bon cette histoire d’absence de parents.


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Message par Friilahr Ven 20 Déc - 16:20

Le charr de haute stature, du moins du point de vue des Charrtons, avait le pelage fauve et des crocs proéminents. Il observa la masse de jeunes devant lui, son œil gauche caché derrière un monocle aux multiples lentilles, son œil droit d’un gris acier, une pupille verticale très fine. Après un moment d’observation silencieux qui sembla durer une éternité pour les Charrtons il prit la parole.

« Je fuis le Primuff Friilahr Mortepluie, vous allez rejoindre le Farhar Magnétite de la fitadelle noire. D’ifi deux ans vous ferez des foldats dignes des légions. Mais pour l’inftant vous avez beaucoup à apprendre. »
Fradk pouffa de rire en entendant le défaut de prononciation du primus, mais il étouffa vite son rire sous les coups de coude insistants de Reiva. Idriss semblait obnubilé par le monocle, et il observait sans un mot.

La journée déclinant, les parents laissèrent leurs charrtons à leur nouvelle vie, retournant à leurs troupes et leurs missions. La place se vida jusqu’à ce que le seul adulte restant soit le Primus, qui les observait tous en silence, entrecoupé uniquement de temps à autre d’une question pour un Charrton, il leur demandait leurs noms, et ce que faisaient leurs parents. Il les interrogeait sur leurs aspirations et leur futur. C’est uniquement quand le soleil fut couché depuis de longues minutes derrière les tours des hauts fourneaux qu’il approcha des trois orphelins. Il les observait, bras croisés.

« Et voilà pour finir les charrtons de l’orphelinat. Quels font vos noms ?
-Moi, on m’appelle Idriss. Plus tard je serais tribun, et je fabriquerais une machine pour tuer toute la légion de la flamme !
» commença  Idriss, qui  comme à son habitude n’avait pas sa langue dans sa poche
« Toute la légion de la flamme ? Méritent-ils touf de mourir ? Qui fommes nous pour juger de fela ? Fette défivion revient à l’Imperator. » répondit calmement le Primus
« Ce sont des traitres ! Et les traitres doivent mourir, ils ont tué nos parents.» reprit Idriss avec aplomb et un air de défiance.
Le primus hocha la tête, sans laisser paraitre son véritable sentiment sur la question et il approcha alors de Fradk, qui pouffait à nouveau de rire, il posa sa grosse patte sur la tête du Charrton, qui cessa immédiatement de glousser et dégluti avec difficulté.
« Je vois que mon petit problème de langue remonte ton moral. Comme t’appelles-tu ?
-Fradk monsieur, et plus tard je serais servant de mortier, et je ferais tout exploser ! Ça sera génial !
-Tout faire exfplover hein ? Fuperbe. Déjà un petit foldat du Fer
. »

Le primus fini par se tourner vers Reiva, qui le fixait sans un mot, mais l’air excitée d’une harpie qui défend son nid. Ses  poils noirs comme la nuit étaient hérissés d’excitation tout autant que d’appréhension
« Et toi ?
-Reiva. Et je veux juste être soldat.
-Jufte foldat ? Nous fommes touf des foldats. Tu as bien une autre idée en tête de quoi faire de ton avenir ? N’est-fe pas ?
»
Fouettant de sa queue le sol, l’air particulièrement énervé Reiva le fixa, les pupilles de ses grands yeux jaunes réduit à des fines fentes noires. Elle reprit la parole alors :
« Je veux retrouver ce qu’il est arrivé à mes parents. Je le trouverais, je le trouverais et je ferais en sorte qu’aucun Charrton ne perdent plus jamais ses parents. Mais je serais juste Soldat. »

Le Primus l’observa un moment, fit jouer une lentille de son monocle, se pencha un peu sur la Charrtonne noire et lui dit :
« Parfois il vaut mieux vivre dans le prévent que dans le paffé. Mais il est toujours bon de voir l’avenir »
Après les présentations, le primus entraina se petite troupe vers les dortoirs où ils s’installèrent pour la première nuit de leur vie en tant que soldats.

Les semaines passèrent, l’entrainement militaire était entrecoupé de cours de mathématique, de physique, de chimie et de mécanique. Si Fradk se passionnait pour la mécanique et la chimie laissant un peu de coté de reste, Idriss lui excellait dans tous les domaines, il devint rapidement ce qu’on pourrait apparenter au préféré du Primus, son chouchou comme le raillait les autres Charrtons. Le primus le prenait le soir dans son laboratoire pour des cours particuliers où il approfondissait des points à peine effleurée durant la journée, et comme le découvrit plus tard Reiva, des cours qui n’étaient pas au programme du Farhar.

Reiva elle ne comprenait rien, ni aux mathématique, ni à la chimie, trop impatiente et trop énervée pour rester le derrière visé sur une chaise à écouter les cours soporifiques, d’après elle, dispensés part les ingénieurs qui assistaient le primus. Sur le terrain d’entrainement au combat par contre c’était différent, elle relâchait son stress et son énergie en s’appliquant du mieux qu’elle pouvait. Elle était parmi les plus vifs des Charrtons, parfois un peu trop d’ailleurs, au point de se laisser avoir par des manœuvres pataudes mais patiente de ses adversaires. Cependant aucune blessure ne l’empêchait d’être sur le terrain d’entrainement le lendemain, ni une patte dans le plâtre, ni une dent arrachée. Elle n’avait de cesse de tenter d’inventer de nouvelles techniques de combat, utilisant au maximum son environnement pour le faire participer à ses stratégies, sable dans les yeux, préparation de pièges au sol, fosses creusée durant la nuit après une fugue discrète.

La vie suivait son court sur le Farhar, et six mois avaient passé. Un matin cependant Reiva en se dirigeant vers le terrain d’entrainement, un peu plus tôt pour préparer quelques pièges, comme à son habitue fut accueilli par un soldat du fer en armure qu’elle ne connaissait pas.
« Ha que voilà, un Charrton de magnétite qui n’écoute pas les ordres. Pas d’entrainement ce matin, votre primus a eu une affaire urgente, l’entrainement est remplacé par six heures de chimie des explosifs. File en cours, au pas de course ! Le terrain d'entrainement est fermé. »

Reiva shoota rageusement dans un caillou, tournant les talons et se dirigeant à contre cœur vers la salle de cours. De la chimie, et six heures en plus ! Une plaie. Elle avait besoin de courir, de sauter partout. Elle décida de ne pas aller en cours, elle trouverait bien une excuse, comme par exemple : Personne ne lui dit rien à elle ! C’était une mauvaise excuse mais ça sonnait juste dans la tête de la petite Charr. Elle se mit à poursuivre un tatou qui ramenait des branches pour meubler son terrier. Elle traquait le petit animal depuis un bon quart d’heure quand elle entendit des voix. Deux Charrs approchaient, en direction du terrain d’entrainement.
Elle reconnut aussitôt la voix du Primus, l’autre Charr avait une voix puissante, une forte odeur de tabac à pipe vint effleurer le museau de la petite Charr, qui se planqua derrière un buisson, pour écouter la discussion.


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Message par Friilahr Dim 2 Fév - 17:10

« Les charrtons font-ils réellement à l’abri dans mon Farhar ? Les rumeurs enflent et je penfe étre fuivit. Il y a des pluf en pluf de queftions qui font povées, d’une manière fauffement innonfente. Ils feront tout pour nuire à notre projet et fa commenfera par nos points faibles, il n’y aura pas d’attaque frontale. » dit le primus
« Ne soit pas si pessimiste, nous avons la situation bien en main, et Idriss fait des merveilles ! Le sacrifice de la mère n’aura pas été vain et nous arrivons aux résultats escomptés dans les temps, dans six mois les troupes partirons sur leur première mission.  Ensuite nous présenterons le projet de manière officielle au tribun et nous officialiserons ce qui sera la première brique de ‘La cinquièmes légions’ » lui répondit le charr à l’odeur de tabac à pipe
« Il peut f’en paffer des choves en fix mois ! J’ai entendu parler de leur projet, il est auffi en plafe et bien commenfé, f’ils ont des réfultats avant nous tout est perdu, des années de travail à refaire ; et le peu d’avanfe qu’on penfe avoir n’est fans doute….. »


Reiva agita ses oreilles en essayant d’entendre plus d’informations, mais déjà les deux Charrs s’éloignaient et elle risquait d’être repérée si elle bougeait. Tant pis pour la suite, car dans sa tête résonnait des mots qui l’emplissaient de joie : ils allaient partir en mission dans quelques mois, c’était prévu! Ils allaient enfin servir les légions.
Elle finit par quitter sa planque sans trop de soucis et le soir même elle retrouva ses compagnons pour leur annoncer la nouvelle : une mission de troupe, ce qui signifiait qu’il fallait monter des troupes. La nouvelle fut perçue avec une certaine excitation, il fallait absolument former une troupe unique en son genre en profitant des six mois prochain.


Et les six mois passèrent finalement relativement vite. Avec Idriss, Fradk, Larssda une femelle à l’air morose et Rictor le charr tacheté ils formaient la troupe Pourpre avec naturellement à sa tête et en tant que futur légionnaire : Idriss. Une troupe soudée par les mois à travailler patte dans la patte au Farhar, une troupe qui allait écraser ses ennemis et écouter les lamentations de leurs enfants ! Du moins c’est ainsi que le présentait Idriss lorsqu’il en parlait, plein de d’enthousiasme ! Il avait de grand projet d’avenir. D’ailleurs Reiva appréciait de plus en plus Idriss, sa fougue, sa vigueur et elle adorait le regarder s’entrainer et combattre, sans vraiment comprendre la nature de ses sentiments naissant, elle était simplement heureuse d’être une Charr, heureuse d’avoir une troupe et une famille.


Reiva avait pris Sangpourpre comme nom de guerre, en rapport avec son pelage noir nuit, sa discrétion naturelle et son pas leste qui lui permettait de faire couler le sang sans jamais être vue des cibles, en particulier des daims. Elle avait cependant essuyé quelques quolibet, le terme 'sang' rappelait le troupe Sang, descendant direct du Khan-Ur, mais elle tenait à ce nom de guerre, et tant pis si on la prenait pour une sanglante en manque de reconnaissance.

Idriss avait pris Ombrepourpre en nom de guerre, et il avait encore évolué, maintenant plus grand de deux têtes que tous les Charrs du Farhar il avait développé, en plus de ses aptitudes en ingénierie, une force de mastodonte qui lui permettait de porter une lourde armure de plaque. Il avait aussi développé une sensibilité avec ce qui semblait être la magie. Encouragé par le primus à développer cette disposition à l’ésotérisme malgré la mauvaise réputation des mages Idriss savait déjà dresser des champs de force capable d’arrêter des balles de fusil et il pouvait se déplacer comme instantanément dans le dos des ennemis, et même devenir littéralement invisible. Si Reiva l’admirait, leur compagnon Fradk Herbepourpre lui n’aimait pas toute cette magie, ce qui le poussait souvent à s’éloigner en grognant durant les entrainements. Son nom de guerre venait d’une passion pour les plantes et la nature en général, et passait une grande partie de son temps à récolter des plantes qu’il mélangeait dans un creuset et dont il tirait les huiles essentielles avec un vieil alambic offert par le Primus. Le reste du temps il dressait des dévoreurs de combat et des tatous de combat et des moas de combat, en fait il dressait toute la faune passant à proximité de ses pattes.

Larssda Coeurpourpre quand a elle était une charr aux poils blancs très longs, un air boudeur collé aux babines et un vieux fusil toujours dans le dos. A ce fusil qu’elle avait fortement bidouillé elle avait donné un nom : Plongecoeur. Malgré sa morosité apparente elle suivait les ordres et sa troupe comme une nouvelle famille.

Le dernier membre de la troupe était le grand Rictor Clefpourpre, un Charr qui avait décidé de porter une lourde armure, et qui se battait au contact avec un une énorme clef à molette qu’il utilisait comme un marteau de combat, d’où son nom de guerre. Il travaillait sur la maintenance des wagons de guerre, et il avait été formé à les conduire. C’était un joyeux compagnon, ayant toujours le mot pour rire et un gout prononcé pour le whisky qu’il faisait voler à Reiva dans les stocks personnel du primus.


Puis ce fut la veille de la première mission de troupe, ils furent convoqué devant leur primus et un centurion du nom de Frabrikus Fortegriffe, en qui Reiva reconnu le Charr à l’odeur de tabac qu’elle avait espionné dans les plaines quelques mois plus tôt. Mais à nouveau ça n’eut pas plus d’importance que ça : l’excitation était palpable, une première mission de troupe, enfin !


Dernière édition par Friilahr le Lun 25 Aoû - 20:07, édité 2 fois
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Message par Friilahr Dim 27 Avr - 16:18

Le haut de forme sur le crane du centurion, callé entre ses cornes lui donnait une étrange stature, distinguée et imposante. Il ajusta un petit monocle sur son œil gauche, pas un monocle multifocal compliqué comme celui du Primus, non juste un simple disque de verre cerclé d’acier, qui renforçait cet air distingué. Il prit la parole devant la troupe.

« Soldat, vous allez aujourd’hui partir sur votre première mission officielle, votre première réelle mission de ce fait, vous serez seuls et nous attendons de vous le meilleur, votre but est simple : La flamme a installé un camp avancé dans les plaines de Diessa, non loin du tombeau du temple de la flamme, c’est un lieu symbolique pour eux, et nous ne pouvons leur laisser l’occasion de s’installer. Rasez-moi ce camp par tous les moyens à votre disposition. »
La troupe pourpre salua comme un seul charr à ces ordres et pris la route immédiatement, c’est dans un silence assez solennel qu’ils passèrent d’immense porte de la citadelle, qui donnait sur Diessa. L’excitation était pourtant palpable dans le silence, ce fut comme à son habitude Rictor qui brisa le silence.

« Haha la flamme, ça va être chaud comme mission !
-Ferme ta grande gueule pleine de dents »  le repris Larssda « tu vas nous porter la poisse avec tes blagues vaseuses »

La progression à travers le plateau fut assez rapide, la troupe progressait rapidement, prit directement à l’est après Nolan pour éviter la zone infectée de spectres, puis à proximité de Nageling ils coupèrent à travers Champ pour remonter vers l’Arsenal de Bullyack. Ils firent une halte à cet endroit pour la nuit. Malgré le crépuscule qui étendait ses bras sur le plateau l’air était encore chaud, mais tout était calme, les grillons stridulaient à la recherche probable d’une compagne en vue d’un accouplement, quelques chauve-souris volaient entre les structure d’acier et les poutrelles de fer rouillées dévorant les papillons de nuit et les moustiques attirés par les lampes à gaz. Idriss s’isola dans un coin, Larssada et Rictor se chamaillaient comme à leur habitude, pour des broutilles, comme la cuisson du raptor chassé sur la route, ou la quantité de poudre à mettre dans une cartouche. Fradk lui discutait avec une charr de l’arsenal qui soignait un gros arbre trônant dans la cour principale.

Reiva rejoint Idriss dans sa retraite, posa son derrière à côté de lui, en silence. Il s’écoula de longues minutes, Reiva agitait doucement sa queue alors qu’Idriss aiguisait son grand espadon avec une pierre à aiguisée. La queue de Reiva dans un battement toucha celle d’Idriss, la charr sous ses poils senti la peau de son museau qui s’échauffait, et se tourna vers Idriss.

« Je... Hum excusez-moi légionnaire je nous voulais pas.. Ho et puis mince ! »
Reiva se jeta littéralement sur Idriss, et lui appliqua une grande léchouille sur le museau, le Charr en lâcha son espadon et sa pierre à aiguiser et se laissa faire, avant de rouler avec elle afin de la mettre à son tour sur le dos. Mais Reiva n’avait pas dit son dernier mot, et il n’est pas nécessaire de préciser comment cette lutte fini, en frotfrot comme dirait Fradk.


L’aube surpris les deux Charrs lové l’un contre l’autre dans un coin légèrement à l’écart de l’arsenal. Tous deux les yeux brillants par cette nouvelle expérience et un léger sourire au museau, ils s’équipèrent pour retrouver le reste de la troupe qui les regardait en pouffant. Mais rien ne fut dit, la pression de la mission à venir fut rapidement plus forte que l’envie de discuter ou plaisanter.

Ils reprirent la route vers le nord depuis l’arsenal, et là sur les bords du lac ils virent le camp avancé de la flamme, ils étaient bien le double d’eux. L’attaque était imminente.

Idriss pris la parole « Voilà comment nous allons procéder, Larssda tu montes sur cet aplomb rocheux et tu prends ton arme, je veux un mort par tir de ton fusil ! Rictor, tu viens avec moi, à proximité du camp tu lances deux grenades, ensuite on se jette dans la mêlée, Fradk et Reiva, pour les prenez à revers, ils seront pris entre deux feux ; On bouge soldats ! »

Les Charrs de la flamme n’eurent pas le temps de réagir lorsque deux grenades explosèrent au centre de leur camp, et ils virent débouler sur eux deux Charrs en armure lourde, Idriss et son espadon, Rictor avec sa grande clef à molette. Ils tentèrent bien de riposter mais ils tombaient sous les coups, tandis que Larssda plombait leur crâne à distance, Reiva et Fradk surgirent alors dans leur dos, et le combat semblait gagné d’avance. Idriss virevoltait entre les charrs de la légion d’Or tranchant leur corps comme dans du beurre, disparaissant par moment pour réapparaitre sur leurs flancs, il ne restait que deux Charrs de la flamme. L’un d’entre eux était simplement en pagne, le combat allait être gagné, mais ce Chaman déversa le feu de sa fureur sur notre jeune troupe, sans doute inexpérimenté. Les tentes, les arbres, tout ce qui se trouvait autour des Charrs pris feu. Reiva, comme les autres eu un moment de panique, c’était impossible, ce chaman était bien plus fort qu’ils n’avaient pu imaginer, mais Reiva le savait Idriss devait être encore plus fort que lui, elle l’avait u à l’entrainement ! Il allait apparaitre dans son dos, et lui trancher la tête. Mais Idriss ne faisait rien, il était là, debout au milieu du camp, il avait lâché ses armes et dans ses pupilles se reflétait la dance des flammes. Tétanisé, il finit par s’effondrer à genoux alors qu’un cercle de feu l’entourait, le chaman traversa les flammes vers lui, et pris à sa ceinture un grand couteau de cérémonie. A côté de lui Rictor se roulait à terre en hurlant, son poil avait pris feu et son armure avait en parti fondu, son cri de douleur pétrifia Fradk et Reiva.

Larssda ne trouvait sans doute pas de ligne de mire, aveuglée par les flammes et la fumée, un tir au hasard risquait de tuer un de ses compagnons. Le Chaman mis sa dague sous le cou d’Idriss, qui ne pouvait plus rien faire. Reiva dans un élan suicidaire sauta à travers le cercle de flamme, elle senti les flammes lécher son armure de cuir, ses crins prirent feu, mais peu l’importait, il lui fallait sauver son légionnaire ! Que lui arrivait-il ! « Bouge-toi Idriss », pensait-elle. Elle plongea sa dague entre les omoplates du chaman, qui se retourna vers elle et la saisi à la gorge, le feu de ses crins pris de plus belle attisé par la magie du chaman de feu, elle grillait au sens propre, la fumée entrait dans ses poumons, elle ne se sentait plus respirer, elle allait perdre conscience, leur première mission finissait donc comme ça, par une extermination pure et simple. Avant de tomber dans le coma elle entendit simplement un rugissement, celui de Fradk, il devait avoir été attaqué par le second survivant de la flamme, alors que ses forces semblaient l’abandonner elle crut voir pousser au sol un champ de fleur blanche entre les flammes, une herbe vert et grasse sortait du sol, les brumes sans doute qui se mêlaient à sa réalité, puis ce fut le noir.


Une lueur au-dessus d’elle, elle ouvrit un œil, elle ne pouvait pas bouger, il y avait des formes, des mouvements fugaces, puis la lumière se fit moins éblouissante à mesure que ses yeux s’habituaient, une lampe à Gaz, un plafond d’acier. Elle était au canton, elle ne pouvait plus bouger, et elle sentait son corps pris dans des bandes. Elle n’était pas morte. Elle pleura, doucement, et longtemps, un Charr ne pleure pas normalement, mais elle n’y pouvait rien, c’était plus fort qu’elle.

« Primus Mortepluie, Reiva s’est réveillée »
« Fuperbe ! »


[To be continued]
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