[C.R] Front de Flambecoeur : traversée de la Plaine des Forges.

Toute la centurie a été mobilisée en campagne pour affronter les chamans de la Flamme créant les "charrs-bombes" sur leur terrain, à la montée de Flambecoeur. La troupe Hurle est dirigée par le légionnaire Hurlehonneur, la troupe Nuit par le légionnaire Sombrenuit, la troupe Mort par le légionnaire Traquemort, tous trois sous le commandement du centurion Mortepluie.

Compte rendu :

Rappel de l’objectif de mission : pour traverser la plaine des Forges, premier rempart de la Flamme, jusqu’au sanctuaire du Gardien, la stratégie était de disposer les blindés du Fer en ligne dans un véritable barrage roulant suivi de l’infanterie, pendant que la 1ère centurie du Khan Ur effectuerait un rituel censé déclencher l’explosion des charrs-bombes.

Quelques minutes avant le départ pour l’opération, le centurion Mortepluie revint de la tente de commandement avec une mauvaise nouvelle : le primus centurion Lamefer avait convaincu le commandement qu’absolument tous les soldats disponibles devaient être présents pour appuyer l’assaut des blindés dans la plaine. Ainsi, la 1ère du Khan Ur devrait effectuer le rituel et protéger les mages officiant seule et sans appui.

Le moral des troupes en prit un coup, mais nous n’avions plus le temps d’en discuter. Nous avons emporté le matériel pour nous retrancher et avons pris la route du lieu préalablement repéré où le rituel aurait lieu. Le chemin avait été éclairé l’avant-veille, et nous avons pu nous y rendre en évitant les patrouilles de la Flamme. Le lieu du rituel était un promontoire rocheux dominant la plaine des Forges et seulement accessible par un chemin de montagne piégeux.

Nous mirent en place notre dispositif de défense. Les mages Eaumorte, Hurlefureur et NuitdeGlace au sommet du promontoire, protégés des élémentaires de feu volants par le centurion Mortepluie et le légionnaire Traquemort, et le reste des troupes positionnées au sommet de la pente qui conduisait au sommet. Cette pente fût soigneusement minée, et nous avons creusé des trous dans lesquels nous retrancher. Notre position était donc avantageuse puisque surélevée, et que la montagne n’offrait qu’un seul accès. Un risque, cependant, provenait des attaques aériennes : les élémentaires de feu de la Légion d’Or veillaient dans le ciel.

Ces élémentaires nous repérèrent. Un premier approcha de la montagne sans nous voir, et le centurion Mortepluie le neutralisa grâce à son taser, avant que le lieutenant HurleOs ne l’achève. Le second fut abattu dès son approche par le légionnaire Traquemort. Les deux derniers s’en prirent à la troupe Hurle qui les élimina facilement, mais leur attaque en piqué avait alerté les troupes au sol, qui donnèrent l’alerte et commencèrent à gravir la montagne.

Pendant ce temps, le rituel avait débuté. Son fonctionnement voulait que NuitdeGlace et Hurlefureur déploient leur don dans la plaine pour y repérer magiquement les charrs-bombes et les lier entre eux. A la manière d’un système d’explosifs reliés à un détonateur, ce lien magique devait être transmis à Eaumorte qui réciterait alors l’incantation dans l’amplificateur sonore créé par la troupe Mort. Cela devant provoquer l’explosion d’un nombre espéré grand de charrs-bombes.

La quinzaine de soldats de la Flamme arrivèrent en vue du promontoire. La 1ère les accueillit d’un jet de grenades, tandis que les mines explosaient également. La Flamme répondit par une salve de flèches enflammées avant de se ruer au corps à corps. Les échanges furent âpres, mais notre centurie ne parut jamais près de fléchir. Les soldats Hurlacier, Hurlerage et Mortépine furent légèrement blessés, le légionnaire Hurlehonneur – déjà diminué par ses blessures de la veille - de manière beaucoup plus sérieuse.

Alors que nous prenions le dessus contre les soldats de la Flamme, le rituel approchait de son dénouement. Nos mages avaient accompli un excellent travail, et Eaumorte avait repéré un grand nombre de charrs-bombes. Dont un au contact avec la Sanglante. Il identifia le fanatique aux prises avec Hurlacier. Un vent de panique flotta sur la ligne de défense des Hautes Légions qui accusa un moment de flottement : devait-on prendre le risque de le tuer ?

Le légionnaire Traquemort hurla d’abattre le charr-bombe, précisant avoir tué plusieurs gladiums piégés à Bulliyak sans avoir déclenché leur explosion. Hurlacier et Hurlerage le mirent rapidement en pièces, sans qu’il n’explose. C’est à ce moment qu’Eaumorte récita l’incantation.

La plaine et la montagne furent secouées par d’énormes explosions. Nous nous sommes cramponnés comme nous l’avons pu, et les derniers soldats de la Flamme restants dans la pente la dévalèrent, se rompant le cou dans la chute. Au fracas de la déflagration des charrs bombes se substitua le vrombissement des blindés du Fer traversant la plaine. La Flamme fût écrasée par les deux manipules, et la route vers le sanctuaire du Gardien est ouverte.

Bilan :

L’opération est une pleine réussite. Le rituel a fonctionné au-delà de tout espoir : Eaumorte affirme avoir détecté et provoqué l’explosion de plus de cent vingt charrs-bombes. Soit, près du maximum de charrs-bombes créés que l’estimation du haut commandement prévoyait. Les plaines des Forges ont été libérées de la Flamme, et les deux manipules du Fer assiègent désormais le sanctuaire.

La 1ère centurie du Khan Ur a tenu son rôle de manière efficiente, et ce dans une situation et une position critiques, sans trop subir de blessures graves. Retournée à Sati pour panser ses plaies et organiser le ravitaillement, elle rejoindra le siège avec le prochain convoi.

Légionnaire Traquemort, troupe Mort, Première Centurie du Khan Ur.