[C.R.] Flambecoeur: Le crépuscule de FlammeArdente

< Le soldat hurlefureur remet le compte rendu sur la mission de la veille, l'écriture pressée et négligée comme à son habitude>

Compte rendu de Mission : Le crépuscule de FlammeArdente

Date : 38ème jour de la saison du Scion 1327 Ap.E.

Soldats participants à la mission : Centurion Mortepluie, Légionnaires Hurlehonneur et Traquemort
Soldats des troupes Hurle, Mort et Nuit.

Un nouveau jour se levait sur le front de flambecœur, malgré notre imposante victoire de la veille sur la flamme je n'étais pas en confiance. En effet, le moral et la cohésion de la centurie étaient comme rongées peu à peu par l'air nauséabond et vicié de la région. Je voyais autour de moi, les soldats s'énerver et s'égosiller pour des broutilles, abuser de la boisson. L'un d'entre eux aurait même déserté...

Moi même, je devais m’accommoder de ma surdité, ce fut une  tâche difficile car je peinais à comprendre tout ce qui se passait autour de moi, le soldat Mortblanc a toutefois tenté de m'aider en me confiant une craie et de l'ardoise  afin que l'on puisse s'adresser à moi convenablement. Néanmoins la sensation d'être coupé du monde était bien présente et avait tendance à me rendre très irritable, créant un peu plus d'anxiété dans un climat assez tendu.

Lorsque le centurion Mortepluie appela au rassemblement je ne l’entendis pas, néanmoins en voyant les charrs converger en un point je me suis mis a suivre le mouvement afin de ne pas manquer les ordres de mission.

Pendant que le centurion donnait ses consignes, je m’attardai à regarder mes équipiers, nombre d'entre eux étaient diminués à cause de blessures, comme  Hurlerage qui avait pris un coup de hache dans le crane, ou le légionnaire Hurlehonneur qui avait encaissé le souffle d'une explosion de grenade dans la mission de la veille. Je ne sais si c'est du à ses blessures ou à autre chose, mais ces derniers temps le légionnaire me paraissait résigné, comme s'il attendait que la mort vienne le cueillir sur le champ de bataille.

Je songeais aussi à ma partenaire des cendres, la nécromante Servenuit, qui se faisait beaucoup de souci pour son frère Hurlépée grièvement blessé dans la mission de la veille, si on ajoute à ça les efforts qu'elle a mobilisé pour ses recherches sur les bombes implantées dans les charr et le contrecoup psychologique de l'utilisation prolongée du cristal nécessaire au déminage, le tout faisait qu'il y avait de quoi s’inquiéter pour elle.


Une fois de discours de préparation terminé, nous avons pris la route avec deux blindés et deux wagons de ravitaillements, en direction du front de flambecœur. Durant le trajet, le soldat Mortblanc , pris le temps de nous expliquer les objectifs de la mission. Nous, soldats de la centurie allions mener une frappe chirurgicale au cœur du repère de la légion de la flamme.  Les blindés étaient déjà en place pour rayer cette structure dissidente de la carte, cependant les chamans parvenaient a créer un dôme de flammes autour de leur autel, le protégeant du pilonnage incessant de l'artillerie du fer. Ce bouclier posant un souci tactique aux divisions du fer, il incombait à la centurie de le neutraliser afin d'assurer la poursuite de la campagne contre la légion d'or tout en assurant la capture du chaman FlameArdente.

Au fur et a mesure que nous approchions du théâtre des opérations, le décor devenait de plus en plus apocalyptique, la terre était brûlée, les arbres calcinés. La plaine que l'on contemplait n'était qu'une vaste étendue de cendres, de suie et de charogne, avec en son centre, ce dôme lumineux qui contrastait avec la couleur si sombre du sol. L'air y était asphyxiant, si bien que je dus déglutir, tellement ce mélange rendait le goût de ma salive immonde.

Nous sommes parvenu à atteindre  l'intérieur de la structure ciblée grâce à une issue des plus risquée, il s'agissait d'un tunnel creusé à la base, rempli de magma et ne laissant qu'une étroite corniche pour s'avancer.  La centurie s'engagea en rang d'oignons dans ce véritable four, le sol était brûlant et la chaleur ambiante était amplifiée par le métal de mes plates et de ma côte de mailles.

À Peine avions nous avancé de quelques mètres que je ressentis des vibrations dans le sol, l'instant suivant c'est une effigie de la flamme qui émergea du magma en se jetant sur nos soldats. Il fallut quelques minutes à nos tireurs pour se débarrasser de cette vile création. À noter que la centurie, malgré sa position délicate n'eut pas de blessés à déplorer.

En continuant notre progression nous sommes tombés sur les cadavre de deux soldats de la troupe Phénix. Quelques pas plus loin, alors que la surface praticable s'était nettement élargie nous vîmes un second membre de cette troupe énigmatique, vivant cette fois. Le Centurion Mortepluie ordonna qu'on lui accorde des soins bien qu'il n'ait pas été en mesure de nous fournir le moindre renseignement utile sur ce repère de la flamme ou sur l'emplacement de ses compagnons.

En poursuivant notre chemin, la centurie n'eut aucun mal à se défaire d'une petite escouade de soldats de la flamme, avant de parvenir à une sorte d'immense roc en fusion  servant de base au dôme qui maintenait le bâtiment intact.  Avant de neutraliser cet objectif l'on décida de partir à la recherche du chaman FlammeArdente.

Celui ci se trouvait affairé avec sa garde rapprochée à l'exécution d'un rituel, le soldat Mortblanc tenta de les surprendre avec une grenade aveuglante, malheureusement celle ci tomba dans leur dos, et le bruit de la détonation les fit se retourner. Le chaman sembla proférer des menaces à l'encontre de la centurie et me fixa avec curiosité. Toujours est il qu'il aurait du mieux surveiller ses flancs puisque la mage Croquenuit parvint à ferrer notre cible grâce à sa magie.

Il s'en est suivi un combat mémorable ou notre première ligne a tenu bon face aux assauts de ces dissidents. De plus, la coordination parfaite avec l'appui feu du fer nous permit de prendre l'ascendant immédiatement face à des ennemis privés de chef pour les guider.  Malgré ce brillant combat, le début des ennuis sérieux commença lorsqu'une détonation colossale se fit ressentir dans notre dos. Le générateur de la flamme venait de sauter, ce qui voulait dire que l'artillerie du fer n'allait pas tarder à pilonner la zone dans la quelle nous nous trouvions.

Nous nous sommes alors hâtés de conclure cet affrontement, puis d'embarquer le chaman que nous devions rapporter vivant à la citadelle. Il me semble qu'il se passa très peu de temps entre l'extinction du dôme et le début des frappes du fer. L'édifice menaçait de s'écrouler sur nos têtes tandis que nous nous ruions vers la sortie de cette impitoyable fournaise.  

Nous étions au bord de la panique lorsque nous vîmes que notre seul échappatoire était lui aussi bombardé par les blindés, nous coupant toute retraite. Les fumigènes étaient trop peu visible dans cet environnement, je vis Hurlehonneur gueuler dans le communicateur, j'étais biens content d'avoir des bouchons dans les oreilles à ce moment précis.

Quelques instants plus tard les bombardement cessèrent, nous avons alors pu nous replier parmi les blindés, visiblement il y avait eu quelques problèmes de communication entre la centurie et lamefer qui semblait beaucoup plus détendu que nos officiers ayant moyennement apprécié son pilonnage anticipé.

Le fait est que la Centurie a accompli ses deux objectifs sans avoir à subir de pertes ce qui est un exploit compte tenu des risques encourus.

Mes conclusions sur cette mission sont les suivantes.

Points négatifs :

+Mauvaise coordination avec l'artillerie

Points positifs :

+Chamane FlammeArdente Capturé
+Bouclier de la flamme Neutralisé
+Excellente coordination entre les soldats de la centurie

Pour la gloire Du Khan Ur

Arnoth Hurlefureur Boros