[C.R] Escarmouche contre des spectres.

Rapport du 12ème jour de la saison du Colosse 1327 Ap.E.

La 1ère Centurie du Khan Ur avait été mise en alerte, préparée à un déploiement aux plateaux de Diessa suite à une forte activité spectrale non loin de Nolan. Les ordres sont finalement tombés dans la journée : avec la troupe Front de la Sanglante, nous allions relever les troupes Ferraille et Sombre qui n’avaient pas réussi à éliminer les fantômes.

Nous avons croisé les restes piteux de la troupe Ferraille en quittant la Citadelle par la porte de Diessa. Ils nous indiquèrent que les spectres se trouvaient dans un bois au nord de Nolan et, sans pouvoir précisément estimer leur nombre, évoquèrent des effectifs ennemis très importants. Ils pouvaient néanmoins affirmer que nos ennemis ne possédaient pas d’artillerie, ce qui minimisait quelque peu notre désavantage.

Sachant que s’enfoncer dans le bois sans avoir repéré les positions exactes de l’ennemi serait suicidaire (d’autant qu’une brume bleuâtre épaisse les cachait à notre vue), nous avons envoyé en éclaireur la recrue des Cendres Jinka. Un choix contestable : elle avait avoué son inexpérience dans le domaine, et était habillée en blanc. La recrue a disparu durant de longues minutes dans la forêt, et est revenue en amenant derrière elle un détachement d’une trentaine de spectres.

Nous nous sommes préparés à les accueillir. La 1ère a dressé une ligne de tir sur le flanc droit tandis que la troupe Front chargeait sur la gauche. Après un bref accrochage et quelques blessures légères dans nos rangs, nous avons mis en déroute les adversaires, abattant rapidement le dernier fuyard qui tentait d’aller chercher du renfort. Les bois étaient effectivement infestés de fantômes, et un assaut frontal était à exclure sous peine de finir comme la troupe Ferraille.

Une frappe d’artillerie fut décidée, puisque la batterie de canons de 420 mm. positionnée près de la porte de Diessa pouvait aisément pilonner le bois. Le légionnaire Hurlehonneur alla demander le tir, accompagné par le soldat Tonnemort qui se chargeait de calculer les coordonnées du bombardement. Pendant ce temps, le reste de la 1ère décida de contourner la forêt par l’est, pour prendre au dépourvu les fantômes qui nous attendaient au sud une fois que la frappe d’artillerie aurait eu lieu. Le Légionnaire Sombrenuit et la recrue Korgnosh s’enfoncèrent dans la forêt, repérant des dizaines de spectres (fantassins et mages), ce qui confirmait nos craintes et la nécessité du bombardement.

Les canons ont alors craché leurs obus, et ce fût l’enfer. Nous avons à peine eu le temps de nous jeter au sol que notre monde se résumait à des explosions, aux tremblements de la terre, à des projections de terre, de bois et de métal. La tempête déchaînée, nous avons pu constater à travers la fumée ce qu’il restait de la forêt : des restes d’arbres décapités, couverts de cendre et de poussière, des cratères fumants, et une vieille ruine réduite en bouillie minérale.

L’armée fantomatique avait disparu, mais bientôt, nous avons repéré cinq derniers spectres. Le capitaine ascalonnien exhorta les lambeaux de ses troupes à lancer un dernier assaut désespéré. Nous avons chargé au corps à corps, et avons rapidement mis en pièce les derniers fantômes. Ne resta plus que leur capitaine qui, après avoir essuyé un refus de sa proposition de finir par un combat en duel, se fit exécuter par les charrs.

Nous nous doutions qu’une telle présence spectrale à cet endroit n’était pas habituelle, et qu’il devait y avoir un déclencheur, une source magique à proximité. Le lieutenant NuitdeGlace repéra une trace de magie importante, et nous avons retrouvé une petite boîte contenant une gemme bleuâtre, sans doute à l’origine de l’apparition des fantômes. La présence de cet artefact pose question : puisque la suractivité spectrale est récente, l’objet n’était pas présent ou actif depuis longtemps. Quelqu’un aurait donc du l’amener ici, ou l’activer. Un spectre, ou un nécromant ?

L’objet doit être étudié. Nous l’avons apporté au légionnaire Vifacier à Nolan, qui le maintient sous bonne garde en attendant que la hiérarchie prenne les dispositions qui s’imposent pour que l’artefact puisse être analysé sans danger.

La soirée a été accordée aux soldats de la 1ère, afin qu’ils puissent se reposer avant la reprise des entraînements en vue de l’expédition à Col Aride.

Légionnaire Traquemort, troupe Mort, Première Centurie du Khan Ur.

A l'attention de la Première Centurie du Khan-Ur.

Votre hiérarchie ayant confié l'artefact, que vous avez découvert, à nos bon soins, il est tout naturelle que je vous adresse ce rapport.

Tout d'abord, Le conteneur est sans nulle doute une boite faite en un matériel rarissime, de l'obsidienne. Nous avons décelé des inscriptions en ascalonien ainsi que le symbole de la famille royale ascalonienne.
Les inscriptions, après traduction disent "fidélité", "sacrifice"et bien évidemment "Ascalon".

Ce qui retiens le plus notre attention est la gemme à l'intérieur de cette dites boite. Nombre de question et hypothèses fusent, mais l'hypothèse la plus plausible, compte tenus des informations tirées sur la boite, serait que la gemme soit un des joyaux de la couronne du roi Abeldern. Un véritable trésor historique, mais malheureusement, maudit par le fléau de feu.

En effet, cette gemme semble attirer un capitaine de la garde royale ainsi que sa suite. La présence de ce capitaine,ainsi que cette de la gemme semblent être comme un espèce de phare pour les activités spectrales. Nous avons eu quelques soucis d'apparition, mais ne vous en faites pas, tout est sous contrôle. Le magistrat Cliq a placé la boite, ainsi que la gemme dans un champs neutre avec de le conserver et le transporter au prieuré pour le placer sous sceller, et, dans le meilleur des cas, l'étudier et l’exorciser.

Pour répondre au "pourquoi la boite, et la gemme se sont retrouvés là ?". Il y a une réponse assez, tirée par les cheveux, nous avons passé au peigne fin la zone que vous avez, au sens littérale, mis à plat. Nous en avons exhumé sous des décombres et de la terre, le corps décharné et relativement ressent d'un cadavre de type humain. Nous pensons qu'il s'agissait peut être d'un pilleur de tombe, d'un aventurier ou d'un séparatiste, malheureusement, les morts ne parlent pas. En tout cas, il a eu énormément d'audace à réussir à subtiliser ceci d'on ne sait où. A ce pourquoi le cadavre est là, nous suggérons un manque de chance totale, la foret étant sous influence spectrale, une embuscade et une mort horrible sont à envisager.

En espérant que ses réponses vous apportent la lumière dans les ténèbres de votre ignorance, veuillez acceptez, centurie, l'expression de mon profond respect.

Érudit PilleHistoire.